L’un des plus importants enjeux de l’avenir de la vidéo est sans contredit la diffusion d’images en ultra haute définition.
À l’heure où les contenus 1080p sont devenus la norme, l’industrie s’est ralliée derrière le codec H.264, l’enfant chéri du consortium MPEG LA (Apple, Dolby, HP, Hitachi, JVC, LG, Microsoft, Panasonic, Philips, Samsung, Sharp, Sony, Toshiba et d’autres). Si ce dernier permettait autrefois une qualité vidéo remarquable pour un débit de données moindre, il a récemment été détrôné par VP9.
Ainsi, Google croit qu’une panoplie de téléviseurs et lecteurs Blu-ray offriront le soutien des fichiers WebM à compter de 2015.
Évolution du codec VP8 développé par On2 Technologies (devenue propriété de Google en 2010), VP9 est désormais le codec privilégié par WebM, le format audio-vidéo libre de Google. Selon le géant de la recherche, une vidéo compressée par ce nouveau codec est 50% plus légère que l’équivalent H.264.
Si la décompression vidéo peut être exécutée de façon logicielle, la quantité d’information devant être traitée lors de la lecture d’un fichier en ultra haute définition peut difficilement se passer d’un soutien matériel. Sans compter que la décompression vidéo exécutée de façon matérielle consomme moins d’électricité, un enjeu crucial pour que WebM puisse être adopté par les appareils mobiles et les ordinateurs portables.
Malgré la puissance du consortium MPEG LA, Google a annoncé cette semaine être parvenu à rallier la majorité des fabricants de matériels informatiques – sans compter un bon nombre de joueurs de l’autre équipe.
Parmi ces partenaires, on compte ARM, Broadcom, Intel, LG, Marvell, MediaTek, Nvidia, Panasonic, Philips, Qualcomm, RealTek, Samsung, Sigma, Sharp, Sony et Toshiba.
Ainsi, Google croit qu’une panoplie de téléviseurs et lecteurs Blu-ray offriront le soutien des fichiers WebM à compter de 2015.
Reste à voir la réplique du consortium MPEG LA, qui s’est empressé de prolonger la période de grâce des utilisateurs finaux du format AVC (qui privilégie le codec H.264) jusqu’au 31 décembre 2015 peu de temps après la libération du format WebM. On estime le coût de la licence annuelle du format AVC aux alentours de 5 millions de dollars US.