Suite à de nombreuses plaintes envoyées par des clients de Iliad au sujet de la lenteur du portail vidéo aux heures de pointe, l’ARCEP a mené une enquête d’une durée de six mois. Elle souhaitait vérifier si le fournisseur d’accès Internet ne nuisait pas volontairement les activités de YouTube dans l’espoir de recevoir de l’argent de la part de Google afin de renforcer son réseau surchargé. L’ARCEP a conclu qu’aucune faute n’a été commise.
Les services de diffusion vidéo comme YouTube et Netflix sont fréquemment montrés du doigt par les fournisseurs d’accès Internet, sont d’avis qu’il est injuste le passe-droit accordé à ces entreprises, dont les services consomment beaucoup de bande passante. Orange, principal concurrent de Iliad, a admis recevoir des millions d’euros chaque année de la part de Google, afin d’assurer l’accès aux services de l’entreprise américaine auprès de sa clientèle.
Néanmoins, l’ARCEP a déclaré vendredi dernier qu’Iliad n’avait pas intentionnellement ralenti l’accès à YouTube auprès de ses consommateurs. Le problème est plutôt attribuable au réseau intermédiaire, responsable de la livraison des contenus YouTube aux serveurs de Iliad, qui ne suffit pas à la demande lors des heures de pointe.
Craignant que certains fournisseurs d’accès Internet ne traitent pas l’ensemble des données qu’ils transmettent de façon équitable, l’ARCEP a pris des mesures afin de cueillir de l’information provenant d’entreprises et de particuliers. Elle prévoit publier ses premiers résultats avant la fin de l’année.