Le jeu vidéo se porte bien au Québec… mais pourrait aller mieux

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Ça faisait depuis 2014 qu’on n’avait pas eu un portrait clair de l’état de santé du jeu vidéo au Québec et la Guilde du jeu vidéo, qui regroupe la plupart des entreprises du secteur, a donc décidé de publier il y a quelques jours un portrait mis à jour avec les données de 2021 du jeu vidéo québécois.

Ce rapport est présenté de façon très positive : le nombre d’entreprises spécialisées dans le jeu vidéo partout dans la province continue d’augmenter. On en comptait 291 en 2021, dont 26 filiales de géants internationaux, comme Ubisoft, Warner Brothers, et ainsi de suite. En tout, ils emploient environ 14 000 personnes, qui gagnent chacun en moyenne un peu plus de 90 000 $ par année.

Ce salaire, on le sait, est subventionné en partie par le gouvernement du Québec, qui offre depuis 25 ans ses fameux crédits d’impôt sur les titres multimédias et qui couvrent 37,5% des salaires des employés jusqu’à hauteur de 100 000 $ par personne. Or, en 2021, Québec a allongé 311 millions $ à travers ces crédits, mais a récolté 370 millions $ en recettes fiscales issues du secteur. La Guilde conclut que cette formule est rentable.

Autre détail intéressant : l’industrie est sortie de Montréal et de Québec au cours des dernières années pour s’installer dans des villes comme Sherbrooke et au Saguenay, et il semble que la formule fasse l’affaire des éditeurs et des travailleurs qui se trouvent dans ces régions-là.

La grande séduction n’est pas terminée pour des villes comme Sherbrooke En tout, un peu plus du tiers des entreprises du jeu vidéo sont établies à l’extérieur de Montréal, et un peu moins de 10% de ces entreprises sont soit à Sherbrooke, soit à Saguenay.

Bref, la Guilde espère voir le secteur continuer son expansion à l’extérieur de Montréal. Elle est aussi à la recherche de moyens pour améliorer la mise en marché des produits créés par les entreprises québécoises, et pas nécessairement juste les jeux vidéo, pour aider les plus petites entreprises à faire des affaires à l’extérieur de la province. Pour l’ensemble du secteur, environ 85% de ce qui est produit est vendu à l’étranger, ce qui est évidemment plus facile pour les grandes multinationales que pour les PME québécoises.

On ne savait pas si Québec allait ajouter de nouvelles mesures spécifiques en ce sens dans le budget qui a été présenté hier, mais ça n’a pas été le cas. Au moins, Québec ne touchera pas à ses crédits d’impôt.

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