Facebook continue à se diversifier. Dix ans après l’entrée du Bitcoin sur le marché de la cryptomonnaie, le réseau social lance à son tour sa propre monnaie d’échange, «Libra», qui devrait permettre de faire des achats ou envoyer de l’argent sur internet. Facebook vient de publier son «white book», qui permet d’obtenir quelques détails majeurs sur cette monnaie qui devrait voir le jour début 2020.
Libra ne sera pas «la monnaie de Facebook», mais un bien d’échange virtuel qui pourra être utilisé chez un des partenaires du géant américain (Visa, PayPal, Booking, Uber, etc.) ainsi qu’auprès de petits commerçants. Le but est de mettre en place un dispositif monétaire mondial, accessible même aux pays n’ayant pas accès aux services bancaires. «Nous pensons que beaucoup plus de gens devraient avoir accès aux services financiers et au capital bon marché», indique le «white book».
Comment utiliser Libra, sur Facebook ou ailleurs ?
Le fonctionnement de Libra est simple : l’utilisateur devra se procurer la cryptomonnaie en ligne ou chez un revendeur agréé. Puis il pourra effectuer ses transactions via des applis tierces ou le portefeuille numérique de Facebook, Calibra Wallet, intégré à WhatsApp ou Messenger.
https://www.youtube.com/watch?v=4zw-jpVFKMY&feature=youtu.be
Néanmoins Facebook n’aura pas le monopole de Libra. La monnaie est gérée par une fondation indépendante (la Libra Association), au sein de laquelle la firme de Mark Zuckerberg ne détient qu’1% des droits de vote. La Libra Association promeut un système de blockchain fermé, permettant aux membres disposant d’un noeud de validation d’avoir accès à l’infrastructure. Pas d’ «open source» pur, façon Bitcoin, mais un système souple, avec une plateforme en langage Move ouverte aux développeurs.
Divers portefeuilles numériques pourront se greffer à l’infrastructure blockchain et proposer leurs propres formules et rabais. Ce sera le cas par exemple du portefeuille de Facebook, dénommé Calibra.
Facebook et la Libra Association prônent donc une transparence maximale, déclarant vouloir fluidifier les échanges et créer des opportunités économiques aux quatre coins du monde. «Nous voulons créer un réseau d’utilité publique», clame le «white book». De là à savoir si la cryptomonnaie parviendra à convaincre les consommateurs, échaudés par les multiples fuites de données dont Facebook a fait l’objet, seul l’avenir le dira.