Comme la Terre, Mars tremble. On en est sûr désormais. Pour la première fois dans l’histoire de l’exploration spatiale, un signal sismique (un tremblement, donc) a été détecté sur la planète rouge, le 6 avril dernier.
La mesure a été effectuée lors du 128e Sol (nom d’une journée sur Mars qui dure 24 heures et 39 minutes) de la mission InSight menée par la NASA, l’agence spatiale américaine. Le signal provient de l’instrument principal, le sismomètre SEIS (Seismic Experiment for Interior Structure), conçu en France. Voici les premiers enregistrements dévoilés par le CNES :
C’est une première mondiale : le sismomètre ?? SEIS a détecté un tremblement martien ! Chaussez vos casques et déroulez ?
c/ @NASAJPL @NASAInSight @InSight_IPGP @CNRS pic.twitter.com/tL99pzTDN3— CNES (@CNES) 23 avril 2019
En apprendre plus sur Mars, tremblement par tremblement
Si pour l’heure on ne connaît pas encore tout à fait l’origine de la secousse martienne, ce premier signe d’activité est source d’enthousiasme pour les scientifiques à l’origine du projet. Le rôle du SEIS est d’écouter l’activité sismique dans les entrailles de Mars, et ainsi, au fil du temps, en apprendre plus sur sa formation. Ce premier tremblement peut donc être considérés comme un premier chapitre dans un long processus de familiarisation avec l’histoire de la planète rouge.
« C’est formidable d’avoir enfin le signe qu’il existe encore une activité sismique sur Mars », déclare dans un communiqué Philippe Lognonné, chercheur de l’Institut de physique du globe de Paris et créateur du précieux instrument. Il ajoute : « Nous avons attendu notre premier séisme martien pendant des mois. »
Reste cependant à déterminer si le tremblement enregistré provient bien de l’intérieur de la planète et n’est pas dû à l’effet du vent ou à d’autres sources de bruit parasite. Trois autres signaux plus faibles que celui du 6 avril ont été détectés au cours des deux derniers mois.
De quoi trembler d’impatience.