La sortie d’Assassin’s Creed Shadows connaît un rebondissement inattendu, transformant une simple interaction sur les réseaux sociaux en véritable levier de popularité. Alors que le jeu s’imposait déjà comme l’un des lancements les plus réussis de la saga, une réponse audacieuse du community manager (CM) à Elon Musk sur X (anciennement Twitter) a amplifié son succès, séduisant même des joueurs éloignés de la franchise.
Une réplique devenue virale
Tout commence par un échange entre le CM d’Assassin’s Creed et Elon Musk, où le premier réplique avec la célèbre maxime de la saga : « Là où d’autres hommes suivent aveuglément la vérité… Souviens-toi que rien n’est vrai. » Les joueurs complètent spontanément la phrase dans les commentaires : « Tout est permis », créant une vague de mèmes et de partages. Cette répartie, à la fois malicieuse et fidèle à l’esprit de la licence, devient un symbole de connivence entre Ubisoft et sa communauté. Résultat ? De nombreux utilisateurs, même novices de la série, affirment avoir acheté le jeu « juste pour cette réponse », partageant des captures d’écran de leurs achats ou installations en cours.
Des performances record sur Steam et consoles
Parallèlement à ce buzz, Shadows enregistre des chiffres impressionnants : avec plus de 2 millions de joueurs sur Steam dès son lancement, il surpasse Origins et Odyssey, et se hisse juste derrière Valhalla dans les records de la franchise. Sur PS5 et Xbox Series X|S, les ventes suivent la même tendance, confirmant un attrait multiplateforme. Les pics d’activité, atteignant jusqu’à 64 825 joueurs simultanés sur Steam, témoignent d’une adoption rapide, bien que fluctuante selon les périodes.
Si certains saluent un « retour en grâce » d’Ubisoft grâce à cette campagne habile, d’autres tempèrent : une partie de la communauté soutenait le projet depuis sa révélation, séduite par le duo de protagonistes, Yasuke et Naoe, ou l’ambition narrative. « C’est incroyable comment un responsable Twitter a pu redorer l’image d’Ubisoft », commente un utilisateur, résumant un sentiment partagé. Pour autant, la polémique autour des microtransactions ou des choix de design persiste chez les puristes, rappelant que la confiance se reconstruit pas à pas.
Entre héritage et renouveau
Au-delà du buzz, Shadows mise sur une formule éprouvée : un mélange d’infiltration, de combat tactique et d’exploration historique, le tout dans un Japon féodal minutieusement reconstitué. Cette fidélité à l’ADN de la saga, combinée à des innovations comme la double narration, semble porter ses fruits. Ubisoft capitalise aussi sur la nostalgie en réactivant la devise des Assassins, tout en attirant un public nouveau grâce à un marketing agile et connecté.
Un pari réussi, mais fragile
En transformant une interaction sociale en levier d’engagement, Assassin’s Creed Shadows démontre l’impact des réseaux sur l’industrie. Si le jeu profite d’un momentum exceptionnel, le défi pour Ubisoft reste de convertir cet enthousiasme éphémère en fidélité durable. Entre défis techniques et attentes grandissantes, la saga prouve qu’elle garde une place à part dans le cœur des joueurs… à condition de ne rien tenir pour acquis. « Rien n’est vrai, tout est permis » : peut-être une devise à méditer pour l’éditeur.
