TEST-Death Stranding 2 : entre continuité poétique et concessions modernes

Death Stranding 2
Facebook
Twitter
LinkedIn
Reddit
WhatsApp
Email

Imaginez : après le succès surprenant du premier Death Stranding en 2019, sa suite, Death Stranding 2: On the Beach, avait une sacrée pression. Le jeu original avait soufflé un vent de fraîcheur sur le monde des blockbusters vidéoludiques, souvent un peu trop répétitifs. Il était unique en son genre : un mélange étrange de stratégie, de patience et de narration profonde, dans un univers post-apocalyptique aussi poétique qu’absurde (des grenades en urine ? un bébé dans un « bocal » qu’il faut bercer avec la manette ? Oui, tout ça !).

L’expérience était radicalement différente : pas un jeu d’action classique, mais une aventure lente et réfléchie où Sam, notre héros livreur, reconstruisait une Amérique déchirée en reliant les gens, colis après colis. Ce côté contemplatif et méthodique en avait fait un ovni dans le paysage vidéoludique, divisant autant qu’il fascinait.

Avec Death Stranding 2, l’équipe de Kojima a voulu garder cette essence si spéciale tout en enrichissant l’aventure : nouveaux mécanismes de jeu, univers élargi… Mais le défi était immense : comment satisfaire les fans qui attendent une évolution, sans trahir l’esprit unique du premier ? Comment éviter de tomber dans la redite tout en corrigeant les petits défauts du jeu original ?

Dans ce test, on va plonger dans cette suite pour voir si elle relève le pari. Est-ce que l’histoire tient la route ? Le gameplay est-il plus riche ? L’univers est-il toujours aussi captivant ? Bref, est-ce que Death Stranding 2 parvient à nous offrir une expérience à la fois fidèle… et vraiment nouvelle ?

Une narration éclatée et un univers post-apocalyptique chargé, mais parfois déroutant

Dans Death Stranding 2, la narration conserve cette signature singulière qui caractérise les œuvres de Hideo Kojima : un mélange d’éléments poétiques, parfois absurdes, et une ambition de raconter une histoire profondément humaine dans un univers dystopique post-apocalyptique. La trame suit Sam Porter Bridges, désormais en repli près de la frontière mexicaine, accompagné de Lou, l’enfant du premier jeu qui a grandi. La suite reprend la mission de reconnecter un monde fragmenté, en étendant son périple vers des territoires inédits comme le Mexique et l’Australie. Des nouveaux pays donnant au joueur de nouveaux décors aussi variés que vastes à explorer.

Cependant, cette narration, bien que riche en thèmes puissants comme le changement climatique, l’automatisation croissante, ou la fragilité des liens sociaux, souffre d’un certain éclatement qui la rend difficile à suivre de manière fluide. L’histoire se déroule par petits morceaux distillés au fil des missions principales, avec de longues périodes où peu d’éléments nouveaux viennent éclairer les mystères posés. Le joueur a souvent l’impression de regarder une série télévisée dont l’intrigue avance très lentement, avec des épisodes à la fois intenses et d’autres plus creux. Ce découpage fragmenté peut frustrer, car les cinématiques clés n’apportent pas toujours l’éclairage attendu ni un véritable développement des personnages.

Par ailleurs, le récit n’évite pas certaines lourdeurs et excès stylistiques propres à Kojima, avec des scènes parfois trop décalées ou caricaturales qui créent une tonalité inégale. Certains passages paraissent un peu forcés dans leur quête de bizarrerie — un humour un peu potache ou des rituels narratifs qui ont du mal à s’intégrer harmonieusement dans l’ensemble. Cette instabilité tonale peut dérouter et casser l’immersion pour certains joueurs.

Malgré ces critiques, le monde de Death Stranding 2 reste fascinant visuellement et émotionnellement. Les paysages sont d’une beauté à couper le souffle, chaque décor naturel racontant une histoire, un ressenti, renforçant l’expérience méditative du joueur. La direction artistique et la qualité de la modélisation des personnages accentuent cette sensation d’un univers presque tangible, presque réel, qui mêle réalisme photographique et symbolisme fort.

Une évolution maîtrisée, mais avec des choix controversés

Le gameplay de Death Stranding 2 repose toujours sur cette base singulière qui a fait la renommée du premier opus : la traversée, la gestion stratégique des livraisons, et la relation presque méditative entre le joueur, son environnement et sa mission. Le cœur du jeu reste cette sensation unique d’être un « livreur » dans un monde fracturé, où chaque déplacement est une combinaison de réflexion, d’adaptation aux obstacles naturels, et de gestion méticuleuse du matériel transporté.

Cette suite conserve donc l’essence d’une expérience lente et méthodique, où planifier son itinéraire, peser le poids du cargo, et anticiper les dangers sont cruciaux. Toutefois, Death Stranding 2 introduit plusieurs évolutions mécaniques qui renforcent la profondeur et la diversité du gameplay. Par exemple, la variété des environnements — des déserts brûlants du Mexique aux terres australes balayées par le vent — impose de nouveaux défis, avec des conditions climatiques dynamiques telles que tempêtes de sable, avalanches, tremblements de terre, ou encore le « timefall », cette pluie corrosive qui accélère la dégradation des objets et du terrain.

Ces aléas rendent chaque trajet plus vivant et stratégique : il faut parfois adapter sa progression au moment de la journée, chercher un abri, ou modifier son équipement pour ne pas voir sa cargaison s’abîmer. Cette dynamique crée un sentiment renouvelé d’immersion, où la nature et la météo deviennent de véritables adversaires qu’il faut apprendre à dompter.

Autre changement notable : l’équipement arrive à flots cette fois. Dans le premier Death Stranding, dénicher un exosquelette ou un camion relevait d’une quête patiente, une récompense tardive qui donnait son prix à chaque acquisition. Le second opus inverse radicalement la donne. Dès les premières heures, Sam est littéralement équipé pour la guerre : motos filant comme l’éclair, camions surpuissants, exosquelettes dernière génération, et même des tourelles automatiques prêtes à faucher les ennemis. Cette déferlante technologique libère le joueur : fini les interminables trajets à pied, place à une liberté tactique inédite pour franchir les obstacles.

Mais cette générosité a son revers. En nous offrant tant de puissance si tôt, le jeu perd un ingrédient clé de son identité : cette tension palpable, presque existentielle, où chaque pas en territoire hostile était un pari. L’équilibre précaire entre vulnérabilité et progression, qui faisait du premier opus une expérience si singulière, s’est évaporé. On gagne en fluidité, certes, mais une part de la magie – celle du défi brut, de la fragilité assumée – s’envole avec elle. Un dilemme typiquement kojimien : comment moderniser sans trahir l’âme originelle ?

L’aspect combat et infiltration est également plus développé que dans le premier opus, même si le jeu ne devient jamais un jeu d’action à proprement parler. Il est désormais possible d’aborder certaines zones dangereuses en mode furtif, avec des gadgets variés comme le lance-bolas pour neutraliser silencieusement les ennemis, ou encore la corde pour les attaques discrètes. Les affrontements restent néanmoins secondaires, avec une préférence marquée pour l’évitement et la planification, mais ils apportent une nouvelle dimension qui ravira les joueurs aimant un peu plus d’intensité.

Cependant, cette orientation vers une expérience plus « action » et moins contemplative divise. Les fans du premier volet, qui appréciaient l’aspect presque méditatif, solitaire, et réfléchi des livraisons, peuvent se sentir déstabilisés par la multiplication des armes et gadgets destinés à faciliter ou accélérer les déplacements. Cette montée en puissance de l’arsenal peut nuire à l’immersion dans un monde. Un monde où le risque, la vulnérabilité, et la gestion fine du terrain étaient au cœur de l’expérience.

Le bilan ? Death Stranding 2 muscle son gameplay avec brio : arsenal étoffé, météo plus imprévisible, combats plus tactiques. Une symphonie d’options qui rend chaque sortie plus riche, plus imprévisible. Pourtant, cette densité nouvelle grignote l’essence fragile du premier opus. En troquant une part de sa vulnérabilité poétique contre plus de fluidité, Kojima signe un pacte avec le diable : là où les nouveaux venus célébreront une aventure plus accessible et dynamique, les puristes déploreront l’évaporation de cette tension existentielle, de cette beauté rugueuse née de la lenteur. Un clivage inévitable, reflet d’un dilemme créatif : comment grandir sans renier ce qui vous rend unique ?

Un casting étoilé, mais un manque de profondeur émotionnelle

Death Stranding 2 s’appuie une fois encore sur un casting riche et ambitieux, mêlant personnages anciens et nouveaux, incarnés par des acteurs de renom. Kojima Productions mise beaucoup sur la dimension humaine de son récit, et cela passe en grande partie par la force de ses protagonistes. Cependant, si l’original brillait par des personnages profondément attachants et mystérieux, la suite peine à leur insuffler la même intensité.

Sam Porter Bridges reste évidemment au centre de l’aventure, mais sa nouvelle équipe, réunie à bord du DHV Mellin — un vaisseau métallique rappelant l’esprit de Metal Gear — peine à rivaliser avec la puissance émotionnelle des figures comme Heartman ou Dead Man du premier volet. La nouvelle équipe est composée de personnages aux capacités uniques, comme Rainy, capable de contrôler la pluie, ou Tomorrow, qui peut se déplacer dans le goudron noir d’où émergent les ennemis surnaturels. Malgré leurs pouvoirs intrigants et leur importance narrative, leurs arcs sont rapidement esquissés et ne bénéficient que de courts flashbacks. Leur rôle se limite souvent à expliquer leurs motivations pour rejoindre la cause, sans réel développement personnel approfondi.

Fragile, personnage emblématique et de retour, prend un rôle quasi mystique, à la manière d’un guide ou mentor qui recrute les membres de l’équipage et canalise leurs pouvoirs. Sa présence est un point fort, mais elle ne suffit pas à combler un ensemble globalement moins charismatique que celui du premier jeu.

Un élément notable de ce second volet est la façon dont les interactions avec les personnages ont été modifiées : le jeu favorise désormais l’utilisation d’une application sociale pour échanger des informations et des mises à jour, plutôt que les appels directs ou les échanges fréquents du premier opus. Cette évolution numérique renforce la thématique de la connexion fragmentée et virtuelle dans un monde isolé, mais elle crée aussi une distance émotionnelle qui rend plus difficile l’attachement aux personnages. En parallèle, Doll Man, une poupée animée attachée à Sam, joue souvent le rôle de narrateur secondaire, offrant des commentaires occasionnels et servant de lien entre le joueur et l’univers, mais il n’est pas un substitut suffisant à une vraie interaction humaine.

L’omniprésence des acteurs réels modélisés en photoréalisme ajoute une couche d’immersion, mais peut aussi créer un décalage parfois étrange, notamment dans certaines scènes où la caméra insiste trop sur des détails triviaux ou répétitifs, comme le fait qu’un personnage enlève ses chaussures à plusieurs reprises, commenté en permanence par d’autres membres. Ce genre de petites obsessions visuelles et narratives, signature Kojima, peut fatiguer et apparaître comme superflu.

Enfin, le traitement des personnages féminins dans ce jeu demeure un point controversé, reprenant certains des défauts du premier volet. Malgré une représentation visuelle détaillée, certaines scènes et attitudes donnent une impression de trop-plein de clichés ou de fétichisation qui peuvent déranger une partie des joueurs sensibles à ces questions.

Une vaste toile et immersive au service de l’exploration

L’un des aspects les plus marquants de Death Stranding 2 réside dans la richesse et la diversité de son univers. Là où le premier opus s’était concentré sur une Amérique post-apocalyptique profondément fracturée, cette suite étend considérablement son champ d’exploration en nous emmenant dans des régions fictives inspirées du Mexique et de l’Australie. Ce choix ouvre la porte à une palette d’environnements variés, tant en termes de paysages que de défis à relever.

Ces nouveaux terrains offrent une sensation d’espace plus dense et plus habité par des éléments naturels et humains, même si, comme dans le premier jeu, la présence humaine reste rare et distante. Ce sont avant tout des étendues sauvages et majestueuses, où la beauté des panoramas côtoie la menace constante de la nature hostile. Montagnes abruptes, rivières tumultueuses, forêts denses, déserts brûlants et terres australes balayées par le vent constituent autant de décors dans lesquels le joueur doit apprendre à se mouvoir avec prudence et intelligence.

Ce travail sur l’environnement ne se limite pas à un simple cadre esthétique : il s’intègre profondément aux mécaniques de jeu. Les conditions climatiques dynamiques — comme les tempêtes de sable, les avalanches, les tremblements de terre ou encore le « timefall », cette pluie corrosive propre à la série — influencent directement la façon dont le joueur va planifier ses trajets. Chaque déplacement devient un défi où il faut prendre en compte non seulement la topographie, mais aussi les caprices du climat, parfois imprévisibles.

La conception des cartes reflète également une plus grande confiance dans le design. L’exploration est encouragée par des environnements plus complexes, avec des zones d’intérêt plus nombreuses, des itinéraires alternatifs et des secrets à découvrir. Cette densité accrue donne au joueur davantage de raisons de s’attarder, d’observer, et de chercher des moyens ingénieux pour traverser le monde.

Toutefois, l’univers reste fidèle à son esprit contemplatif : malgré cette richesse, les interactions humaines sont limitées, renforçant la sensation d’isolement et d’une humanité fragmentée. C’est un monde où la solitude prédomine, et où la nature impose ses règles avec une indifférence écrasante.

L’aspect visuel est à couper le souffle. Le jeu allie photoréalisme et direction artistique soignée, offrant des vues panoramiques qui invitent à la pause, à l’admiration, voire à la méditation. La qualité technique est au rendez-vous, avec des animations fluides, des effets de lumière travaillés et des textures détaillées qui plongent le joueur dans une immersion totale.

Enfin, le lien entre les environnements et la narration est subtil mais présent. Le voyage à travers ces terres n’est pas seulement physique, il est aussi symbolique : chaque région raconte une histoire, reflète les thèmes de la connexion, de la dévastation écologique et des conséquences de nos actions. Cette cohérence renforce l’impact émotionnel de l’expérience.

En résumé, Death Stranding 2 offre un univers étendu, dense et magnifiquement réalisé, qui enrichit la formule du premier jeu tout en conservant son atmosphère unique. C’est un terrain de jeu à la fois hostile et fascinant, qui invite le joueur à s’y perdre pour mieux comprendre le monde et ses enjeux.

Une immersion visuelle sans faille

L’un des points forts incontestables de Death Stranding 2 réside dans sa direction artistique et sa qualité graphique, qui participent pleinement à l’immersion dans cet univers singulier. Fidèle à l’héritage des productions Kojima, le jeu propose des décors d’une beauté à couper le souffle, où chaque environnement est travaillé avec un souci du détail impressionnant. Que ce soit les étendues désertiques du Mexique, les forêts luxuriantes ou les terres sauvages d’Australie, chaque région dégage une atmosphère unique qui renforce la sensation d’un monde post-apocalyptique mais vivant.

Techniquement, le jeu exploite pleinement la puissance des machines modernes. Les modélisations des personnages sont photoréalistes, avec une animation faciale subtile qui restitue parfaitement les émotions des acteurs. Cette qualité visuelle est renforcée par un éclairage dynamique, des effets météo réalistes — comme les tempêtes de sable ou la pluie corrosive du “timefall” — qui influencent non seulement l’esthétique mais aussi la jouabilité. Ces éléments renforcent l’impression d’un environnement naturel qui évolue constamment et avec lequel le joueur doit composer.

Le moteur graphique réussit également à offrir un framerate stable et fluide, assurant une expérience confortable même dans les moments d’action ou d’exploration les plus intenses. La bande-son, alliée à ces visuels, crée une ambiance sonore immersive qui complète parfaitement la richesse visuelle.

Enfin, le soin apporté aux décors, aux animations et à la mise en scène — souvent cinématographique — confère au jeu une dimension artistique proche du cinéma, renforçant la sensation d’assister à une œuvre aussi visuelle que narrative.

La bande originale de Death Stranding 2 joue un rôle essentiel dans la création de l’atmosphère unique du jeu, reprenant et amplifiant l’héritage musical de son prédécesseur. Tout comme le premier opus, l’OST agit comme un véritable personnage à part entière, guidant émotionnellement le joueur à travers les paysages désolés et les moments de tension ou de calme.

Le compositeur principal, Ludvig Forssell, revient avec une partition qui mêle habilement des sonorités électroniques, ambiantes et orchestrales, offrant un équilibre subtil entre mélancolie, espoir et mystère. Les morceaux varient en intensité, suivant la progression narrative et les phases de gameplay : de douces mélodies apaisantes accompagnent les longues traversées solitaires, tandis que des rythmes plus nerveux et percutants surgissent lors des affrontements ou des moments de suspense.

L’OST intègre aussi des morceaux licenciés, souvent issus d’artistes alternatifs et indie, qui viennent renforcer l’identité sonore du jeu, à l’instar des musiques utilisées dans le premier Death Stranding. Cette sélection musicale contribue à la sensation d’immersion, comme si chaque note était pensée pour refléter l’isolement, la connexion humaine fragile, et l’étrangeté du monde post-apocalyptique.

Cependant, même si la bande originale reste fidèle à l’esprit de la franchise, certains critiques soulignent que la musique, aussi qualitative soit-elle, n’a pas l’effet aussi marquant ou novateur qu’auparavant. L’OST accompagne bien le voyage, mais sans forcément créer de moments musicaux aussi mémorables ou puissants que dans le premier opus, où la musique se révélait parfois presque narrative à elle seule.

Enfin, l’ambiance sonore est aussi enrichie par un design audio soigné : les bruits de pas sur différents terrains, le souffle du vent, la pluie corrosive, ou encore les cris lointains des créatures BTS, tout est finement travaillé pour renforcer la tension et l’immersion, rendant le voyage à travers le monde de Death Stranding 2 à la fois contemplatif et parfois angoissant.

Verdict: Un pari audacieux mais à double tranchant

Après avoir marqué les esprits avec une première aventure novatrice et singulière, Death Stranding 2 devait relever un défi de taille : renouveler la formule tout en conservant ce qui faisait son identité. Si la suite reprend la même base stratégique et méthodique des livraisons, accompagnée d’un univers riche et immersif, elle peine à retrouver la fraîcheur et l’émerveillement du premier opus.

Le jeu conserve son rythme lent et posé, ce qui en fait toujours une expérience atypique dans le monde des AAA. Cependant, le scénario s’étire parfois en longueur, manquant de moments forts ou de révélations marquantes, et les nouveaux personnages ne parviennent pas toujours à égaler la profondeur et l’attachement suscités par les anciens. Le recours plus fréquent aux outils et armes high-tech facilite la progression, mais affaiblit la tension palpable née des dangers et de la fragilité des traversées dans le premier jeu.

L’univers visuel, toujours aussi impressionnant, s’enrichit de conditions météorologiques dynamiques qui ajoutent un nouveau degré de difficulté et d’immersion. Néanmoins, l’habitude et certains choix narratifs répétitifs – notamment les nombreuses références à l’œuvre passée de Kojima et la mise en scène parfois lourde – donnent un sentiment de déjà-vu et de fanservice qui affaiblissent l’impact.

Death Stranding 2 explore plusieurs thèmes contemporains forts — changement climatique, automatisation, isolement, lutte entre pouvoir public et privé — mais sans parvenir à livrer un message clair, préférant inviter à la réflexion multiple plutôt qu’à une narration limpide.

Au final, cette suite offre une expérience solide et familière, qui satisfera surtout les joueurs ayant apprécié le premier volet et sa lenteur contemplative. En revanche, ceux qui cherchaient un renouveau plus audacieux ou une aventure plus dynamique risquent d’être déçus par ce chemin plus balisé, où la magie de la nouveauté a cédé la place à une certaine routine.

Note – The First Berserker : Khazan

18/20

Dernier articles

Abonnez-vous à nos réseaux sociaux