Steve Jobs aurait traité le fondateur d’Android de «gros emmerdeur arrogant»

Un nouveau livre au sujet de la guerre entre Apple et Google révèle les coulisses de la conception des deux plus importantes plateformes mobiles d'aujourd'hui.

Ce n’est pas un secret pour quiconque intéressé par la technologie, Steve Jobs détestait Android, comme le démontre sa désormais célèbre citation à propos de son principal concurrent : «Je vais détruire Android parce que c’est un produit volé. Je suis prêt à déclencher une guerre thermonucléaire à ce sujet.»

«Nous savions qu’Apple allait dévoiler un téléphone. Tout le monde le savait. Par contre, nous n’avions aucune idée qu’il allait être bon à ce point», explique Ethan Beard, dirigeant du développement des affaires d’Android.

Une nouvelle citation de Jobs, tirée du livre Dogfight : How Apple and Google Went to War and Started a Revolution, risque également de passer à l’histoire.

Le PDG d’Apple n’a jamais été reconnu pour mâcher ses mots, et son opinion sur Andy Rubin ne fait pas exception. Des amis de Jobs ont confié à l’auteur Fred Vogelstein que l’entrepreneur aurait traité le fondateur d’Android de «gros emmerdeur arrogant» (traduction libre).

Selon l’auteur, lorsqu’Apple dévoila l’iPhone pour la première fois en 2007, Rubin était à bord d’un taxi de Las Vegas en train de regarder la diffusion vidéo sur le Web. «Merde! On dirait bien qu’on ne lancera pas ce téléphone.»

Il faut se rappeler qu’Android était d’abord et avant tout une startup dont Google s’est porté acquéreur en 2005. Certes, le système d’exploitation à l’époque était avancé et prêt à être mis sur le marché, seulement il n’avait rien à voir avec ce que proposait Apple.

«Nous savions qu’Apple allait dévoiler un téléphone. Tout le monde le savait. Par contre, nous n’avions aucune idée qu’il allait être bon à ce point», explique Ethan Beard, dirigeant du développement des affaires d’Android de la première heure.

L’équipe a revu et corrigé son produit, qui trouva finalement son chemin dans le HTC G1, le premier téléphone propulsé par Android. Comme l’on peut s’en douter, les similitudes entre les deux plateformes ont enragé Jobs.

«Tout est une ostie de copie de ce que nous faisons», aurait-il déclaré selon Vogelstein (encore une fois, traduction libre).

Jobs avait de bonnes relations avec les fondateurs de Google, Larry Page et Sergey Brin. Même qu’Eric Schmidt, le PDG de l’entreprise, était membre du conseil d’administration d’Apple. Les trois n’ont jamais caché leur projet à Jobs, mais ont toujours insisté sur le fait qu’Android serait différent d’iOS. Pour une raison obscure, Jobs les croyait. Du moins jusqu’à ce qu’il voit le produit final.

Vogelstein souligne qu’il est difficile de savoir ce qui s’est exactement passé lors de l’inévitable rencontre entre Apple (Steve Jobs et Scott Forstall) et Google (Larry Page, Alan Eustace et Andy Rubin) par la suite.

«C’est devenu incroyablement personnel», se rappelle un dirigeant d’Apple, après avoir été informé par Jobs. «Steve a humilié Andy, en disant qu’Andy tentait d’être comme lui, de lui ressembler, avec la même coupe de cheveux, les mêmes lunettes, et le même style.»

Apple est sorti grand gagnant de cette rencontre. Jobs aurait non seulement exigé que Google n’intègre aucune gestuelle Multi-Touch, mais il aurait également dicté comment entreprendre les choses avec Android.

Rubin, furieux de voir ses patrons céder devant Apple, a songé à quitter son emploi. Il croyait que les preuves démontrant qu’Apple n’avait rien inventé étaient accablantes.

Au final, Android a réussi à tirer son épingle du jeu, en intégrant les fonctionnalités les plus élémentaires popularisées d’abord par iOS. À ce sujet, Google fait présentement face à des accusations juridiques.

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