Affaire Huawei : Google veut briser l’embargo «pour éviter les risques de sécurité»

Huawei : google veut briser l'embargo
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Depuis quelques semaines, l’affaire Huawei est sur toutes les lèvres. Mi-mai, ce dernier a été blacklisté par toutes les entreprises télécoms américaines ainsi que les fournisseurs de composants. La raison ? L’État a jugé que le géant chinois était un espion et mettait en péril la sécurité des États-Unis. Ainsi, Google s’est vu forcé de suspendre ses services à destination de Huawei, notamment par son OS Android.

Une décision que le géant américain est peut-être sur le point d’infléchir. Selon le Financial Times, le groupe de Mountain View affirme que mettre Huawei sur une liste noire poserait un grand risque pour la sécurité nationale américaine.

La version hybride d’Android pour Huawei inquiète Google

Explication : Google affirme qu’avec le boycott de Huawei, deux versions d’Android verront le jour. La première est la version officielle, que la firme américaine va continuer d’améliorer. La deuxième, une version hybride, signée Huawei. Or, les mises à jour du système d’exploitation ne seront plus disponibles sur cette dernière version.

Comme l’OS ne sera donc plus à jour, les risques de bugs ainsi que les différentes failles de sécurité se démultiplieront de jour en jour. Résultat : le piratage sera plus simple. Or, cette situation peut présenter une véritable source de problème pour la sécurité nationale des États-Unis. Une sécurité que Donald Trump veut justement préserver avec ce décret.

Problème de profit pour Huawei

Mais derrière ces questions techniques se cache une tout autre raison : le manque à gagner pour la société californienne. Explication. Huawei de son côté est sur le point de créer son propre OS et donc, un nouveau magasin d’applications pour les utilisateurs occidentaux verra le jour. Un sérieux concurrent à Google Play Store. Or, les utilisateurs de smartphones Huawei sont très nombreux en Europe. Si Huawei réussit à mettre au point son magasin d’applications maison, des millions d’utilisateurs migreront vers cet app store.

Et si cela peut être considéré comme une nouvelle ouverture pour Huawei, les dernières informations données par Reuters semblent jouer, une fois de plus, contre lui. En effet, il semble que Facebook n’autorise plus la firme de Shenzhen à préinstaller ses applications sur ses futurs smartphones (c’est-à-dire Messenger, Instagram et WhatsApp).

Une situation de plus en plus kafkaïenne, à la fois pour Huawei et pour le versant américain.

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