Le CISA (Cybersecurity Information Sharing Act) est un projet de loi permettant d’encadrer le partage d’informations liées au trafic Internet entre le gouvernement des États-Unis et les entreprises technologiques. Son objectif est de faciliter la gestion des menaces potentielles de sécurité, mais se faisant, il contrevient au droit à la vie privée selon une foule d’entreprises, dont Apple et Dropbox.
Le vote concernant l’adoption du projet de loi CISA pourrait avoir lieu aussitôt que cette semaine.
«Nous ne soutenons pas la proposition actuelle de CISA. La confiance que nous accordent nos utilisateurs représente tout pour nous, et nous ne croyons pas que la sécurité devrait se faire au détriment de leur vie privée», a déclaré Apple au Washington Post.
Amber Cottle, la responsable de la politique publique mondiale et des affaires gouvernementales de Dropbox, partage la même opinion :
«Bien qu’il soit important pour le secteur public et privé de partager des informations pertinentes sur les menaces émergentes, ce type de collaboration ne devrait pas se faire au détriment de la vie privée des utilisateurs.»
Les jeux sont faits
Selon l’organisme militant Fight for the Future, on compte désormais 23 entreprises de haute technologie qui se sont prononcées contre le projet de loi CISA. Outre Apple et Dropbox, la liste comprend notamment Microsoft, Google, Amazon, Oracle, Dell, eBay, Yahoo, Twitter et Wikipedia.
Ces entreprises font partie de ce que l’organisme surnomme «l’équipe Internet», et s’oppose à «l’équipe NSA» qui regroupe des entreprises issues du même secteur qui n’ont démontré aucune opposition au projet de loi. Parmi ceux-ci, on retrouve entre autres Intel, IBM, Cisco, HP, AT&T, Verizon et LinkedIn.
Le vote concernant l’adoption du projet de loi CISA pourrait avoir lieu aussitôt que cette semaine. On estime que près de 70 sénateurs soutiennent la législation, ce qui est suffisant pour lui accorder le feu vert.