Bell veut partager vos habitudes de consommation

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Nous vivons à l’ère où de plus en plus d’internautes sont sensibilisés à l’information qu’ils partagent sur la Toile. Qu’à cela ne tienne, Bell emprunte les pratiques sévèrement critiquées de Facebook et Google afin de collecter et partager de l’information sur leurs clients à des fins marketing, et ce dès le 16 novembre.

Les renseignements que Bell souhaite partager concernent l’utilisation de l’ensemble de ses services : les pages web visitées, le contenu télé visionné, et même vos habitudes d’appels.

Alors qu’un service gratuit qui vend les renseignements personnels de ses utilisateurs est déjà mal perçu par la communauté, la clientèle d’un service payant qui fait essentiellement la même chose ne peut être guère plus satisfaite.

Comme nous l’apprend ce matin La Presse, la loi permet aux entreprises de collecter et de partager les renseignements personnels de leurs clients, pourvu qu’elle obtienne leur approbation. Cependant, aux yeux de Bell, un client qui ne se manifeste pas souscrit automatiquement à cette nouvelle politique.

«Le nombre d’annonces que les clients verront n’augmentera pas», a déclaré la porte-parole Véronique Arsenault. «De plus, ils peuvent refuser à tout moment la publicité en visitant le site bell.ca/relevantads. Nous donnes à nos clients un préavis avant de commencer à leur offrir des publicités ciblées à compter du 16 novembre.»

Comme l’a souligné Michael Geist à la CBC, «lorsque vous refusez le service (auprès de Bell), vous ne recevrez plus de publicité ciblée, mais vous ne vous retirez pas de la collecte globale de renseignements».

Selon Bell, aucun renseignement permettant d’identifier le client ne sera transmis à des entreprises autres que celles affiliées à Bell.

«On s’entend que Bell possède beaucoup d’informations sur vous et qu’il est facile de recouper l’information», souligne Isabelle St-Pierre, responsable des communications à la Commission d’accès à l’information du Québec. «Ça donne un profil précis et des renseignements incroyables. Ça peut facilement mener à un bris de confidentialité.»

Alors qu’un service gratuit qui vend les renseignements personnels de ses utilisateurs est déjà mal perçu par la communauté, la clientèle d’un service payant qui fait essentiellement la même chose ne peut être guère plus satisfaite.

John Lawford, analyste en télécommunications chez Seabord Group, partage ses inquiétudes au journaliste de La Presse : «Il faudra voir ce qu’ils cherchent à faire exactement. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications du Canada ou le Commissaire à la vie privée vont devoir se pencher là-dessus.»

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