Les revenus de Facebook pour le début de 2017 s’élèvent ainsi à 8,03 milliards de dollars US, alors qu’ils étaient à 5,38 milliards lors des trois premiers mois de l’année 2016.
En termes d’utilisateurs actifs mensuellement, l’entreprise en compte 1,94 milliard en hausse de 17%, soit plus du quart de la planète (sur une population mondiale estimée à 7,5 milliards). Cette augmentation s’établit à 4,3% par rapport au précédent trimestre, un taux d’adoption qui s’accélère comparativement au gain de 3,91% d’utilisateurs enregistré à la fin de 2016.
Facebook a dégagé un bénéfice net de 3,06 milliards de dollars US au premier trimestre de 2017, alors qu’il se chiffrait à 1,74 milliard au début de 2016. Ces profits ne sont toutefois pas plus élevés que pour la période d’octobre à décembre dernier, où l’entreprise a encaissé un record de 3,57 milliards.
De leur côté, les analystes prédisaient que l’entreprise allait réaliser un chiffre d’affaires de 7,83 milliards. Malgré des résultats impressionnants, l’action de Facebook a chuté de 3,6% lors des derniers échanges suite à la fermeture des marchés hier soir. Toutefois, comme le rapporte Les Affaires, les actionnaires semblent avoir compris que les choses allaient rondement pour l’entreprise : le titre a finalement gagné 0,26% à 152,48$ US vers 20h30.
La suite des choses
Le directeur financier de Facebook, Dave Wehner, a mentionné que la croissance des revenus publicitaires attachés à son fil d’actualité connaîtra un ralentissement lors du prochain trimestre. La raison? Selon TechCrunch, Facebook y a atteint la limite de l’espace publicitaire qu’il pouvait se permettre d’afficher. L’entreprise concentrera ses efforts publicitaires sur Instagram et sur l’intégration d’annonces imbriquées dans les contenus vidéo qu’elle héberge.
«Je crois que nous avons été tardifs à suivre la tendance de faire de la caméra le centre du partage d’activité.»
Lors de la conférence téléphonique au sujet de ces résultats, le PDG Mark Zuckerberg a invoqué les efforts que son entreprise investit dans la réalité augmentée, un secteur d’activité que l’on peut lier à la coqueluche de ses concurrents, Snapchat.
«Je crois que nous avons été tardifs à suivre la tendance de faire de la caméra le centre du partage d’activité», a admis Zuckerberg. «Mais je pense qu’à ce stade, nous sommes plutôt en avance sur la technologie que nous développons, et par la création d’une plateforme ouverte. Je crois que c’est un grand pas en avant. Beaucoup de gens utilisent ces produits à travers notre famille d’applications. Et je m’attends à ce que nous continuions d’être les précurseurs de cette évolution à partir de maintenant.»
Facebook voit derrière la réalité augmentée un modèle d’affaires intéressant, notamment par l’introduction de boutons d’achat de divers produits qui pourrait être alimenté par la reconnaissance d’objets.
Inutile de rappeler que les plus importants sujets qui menacent Facebook demeurent la propagation de fausses nouvelles et la diffusion de contenus offensants. L’entreprise est loin de rester immobile en la matière : elle s’est alliée avec des partenaires spécialisés dans la vérification des faits, en plus d’embaucher un ancien responsable du New York Times pour piloter ses actualités, sans compter les efforts qu’elle promet de déployer dans ses outils de signalement et l’augmentation de son nombre de modérateurs pour freiner l’hémorragie provoquée par les contenus controversés qui ont fait les manchettes ces dernières semaines.