Se déroulant toujours sur la route et à travers la campagne, cet épisode a mis l’emphase sur la richesse, tant au niveau de la variété des décors traversés que dans son contenu, sans oublier une jouabilité toujours aussi si poussée et paramétrable. Il pousse bien plus loin ce qu’avait fait Forza Horizon en multipliant les villes et en étendant la surface de jeu entre la France et l’Italie.
Mise en situation et déroulement
Vous arrivez dans le sud de l’Europe et devez gravir les échelons afin de participer au championnat Forza Horizon. L’ancien champion sert de coach, avec bien sûr sa petite phrase avant et après chaque course. Sans surprise, la garagiste est une fille sexy, bref, on reste dans les clichés, mais on est là pour courir. Par contre, les phrases distillées par votre mentor auraient mérité une adaptation au fur et à mesure que le jeu progresse. Se faire dire après avoir remporté l’avant-dernier championnat avant la grande finale «Bravo, on commence à parler de toi», alors qu’on en a gagné une dizaine d’autres, incite à enchaîner les courses plutôt que d’y prêter attention.
Malheureusement, de ce côté-là, on tombe dans le registre de la profusion. Il faudra effectuer 18 championnats comportant 4 courses chacun avant de disputer la longue course finale. Mais après l’avoir fini, on pourra encore participer à des dizaines de championnats. En réalité, il y a 6 villes proposant chacune 28 championnats avec à chaque fois 4 courses.
Parallèlement à cela, des épreuves dans l’esprit de l’émission Top Gear sont à l’honneur comme courir contre un train, des avions de voltige, et même un avion-cargo. Comme si ce n’était pas assez, les avatars de vos amis issus de Forza Motorsport 5 parcourent les routes, et vous permettent de les défier dans des courses improvisées. On trouve d’autres épreuves comme les records de vitesse devant des radars, et bien sûr un mode en ligne. Outre la possibilité de faire partie de groupes afin d’augmenter encore vos gains, on trouve également des épreuves où un joueur devra rester le plus longtemps sur la route sans se faire toucher par les concurrents.
Jouabilité
Toujours axé sur une jouabilité paramétrable qui permet de verser dans l’arcade ou la simulation, le jeu peut être simple ou vraiment difficile. À vous de choisir. Comme dans les précédents jeux de la série, on peut modifier la plupart des éléments du véhicule et régler de manière précise sur les paramètres afin de transformer totalement sa conduite. Avec des chars qui peuvent parcourir les champs, les développeurs n’en ont pas profité pour pousser les modifications comme ce qui s’en vient dans The Crew. Rehausser les suspensions, ajouter des éclairages ou de la nitro, tout cela est impossible dans Forza Horizon 2.
Malgré tout, la jouabilité tournée vers la simulation de ce jeu risque d’être son grand avantage sur The Crew. Je n’ai pas encore eu l’occasion de jouer à ce dernier, mais il semble miser à fond sur la conduite de type arcade. Les puristes de la série Forza Motorsport resteront en terrain connu et exigeant, tout en pouvant parcourir des centaines de kilomètres entre la France et l’Italie.
Lorsqu’on sort de la route pour aller s’encanailler dans les champs, la conduite demande plus de maîtrise. La voiture glisse, et bien jouer sur les vitesses est vital. Sans faire attention, on peut même transformer la très précise Mitsubishi Lancer Evolution en savon mouillé.
Un jeu qui vous en offre pour votre argent
Bon nombre de voitures, que l’on devait acheter en DLC avec Forza Motorsport 5, sont incluses dans ce jeu. Il y a bien sûr du DLC, mais on peut se procurer au-dessus de 200 voitures avec le jeu de base.
Forza Motorsport 5 avait poussé la monétisation du jeu du côté malsain de la chose. Avec Forza Horizon 2, c’est tout le contraire. On gagne souvent bien plus de 10 000 crédits par course (en enlevant certes nombre d’aides à la conduite) et chaque niveau gagné vous donne droit d’actionner une roue qui vous permet de gagner de l’argent, entre 4 000 et 100 000$, voire même des chars.
Avec les niveaux qui montent très vite, votre bourse vous permet de rapidement acheter des voitures de luxe dernier cri. Et pour vous aider encore plus, les défis photo sont faciles à remplir (concourir dans une catégorie et photographier tous les chars au départ).
Du côté des voitures, il y en a des centaines. On retrouve toutes les marques et d’autres moins connues. Bon nombre d’entre elles, que l’on devait acheter en DLC avec Forza Motorsport 5, sont incluses dans Forza Horizon 2. Il y a bien sûr du DLC, mais on peut se procurer au-dessus de 200 voitures avec le jeu de base.
Seul défaut par contre : impossible d’utiliser les créations issues de Forza Motorsport 5, alors que les outils de personnalisation sont absolument les mêmes, mais remaniés graphiquement. Ne pas pouvoir retrouver des véhicules sur lesquels on a passé parfois beaucoup de temps est vraiment dommage, et cette situation pourrait décourager certains joueurs à répéter l’expérience cette fois-ci (au risque que leurs créations ne puissent pas être utilisées dans les prochains jeux).
Technique
Les voitures tout comme les paysages sont superbes. Graphiquement, il en met plein la vue. On a l’impression de conduire entre Nice et Vintimille, les paysages passent de la ville à la campagne ou vous transportent sur des flancs de montagnes. On trouve également quelques endroits originaux comme un aéroport, des ruines mérovingiennes ou un long terrain de golf.
La physique des véhicules, toujours aussi superbement modélisés, est vraiment poussée. En fait, le jeu est vraiment solide. On note quelques bogues de raccordement de route, mais rien de grave
Ambiance
Les bruits moteurs n’ont pas évolué depuis Forza Motorsport 5, on retrouve toujours un son réaliste puisqu’issus du moteur réel de chaque auto. Les bruitages ont également été retravaillés pour être dans la même veine. Ne vous fiez pas à la musique plutôt assez pauvre au début avec seulement trois stations, d’autres viennent s’ajouter rapidement au fur et à mesure que l’on progresse dans le jeu.
Conclusion
Avec The Crew qui arrive en novembre, Forza Horizon 2 a pour lui des graphismes bien plus poussés, et surtout une conduite qui peut verser facilement dans la simulation en désactivant les aides.
L’aire de jeu est certes moins grande, mais elle est suffisamment étendue pour voir de nombreux paysages et assurer des courses variées. Et puis, elle propose une longue ballade sur le superbe nord de la Méditerranée. Son contenu riche assure d’en avoir pour son argent, sans compter que le mode en ligne vient ajouter à sa durée de vie.