Le 22 mai 2012, Larry Page a annoncé l’acquisition de Motorola Mobility par Google pour la somme de 12,5 milliards de dollars US.
Ce matin, le PDG de Google confirme que l’entreprise a signé une entente avec Lenovo afin de lui vendre cette même division au montant de 2,91 milliards de dollars US.
Le coup de grâce est cependant délicieux pour une entreprise œuvrant dans un secteur où la guerre des brevets fait rage.
«Google conservera la grande majorité des brevets de Motorola, qui continueront de servir à défendre l’ensemble de l’écosystème Android», a déclaré Page.
«Le marché du téléphone intelligent est extrêmement compétitif», souligne Page sur le blogue de Google. «Pour qu’une entreprise soit prospère, il est préférable de miser le tout pour le tout lorsque vient le moment de produire des appareils mobiles. C’est pourquoi nous croyons que Motorola sera mieux servi par Lenovo – dont la division mobile s’est rapidement imposée, et qui est considéré comme l’un des plus grands fabricants informatiques au monde.»
Bien que ces deux transactions peuvent paraître douteuses, voire absurdes, la logique derrière est plutôt intéressante lorsqu’on prend soin d’analyser le tout.
D’abord, Motorola avait 3 milliards en banque au moment de l’acquisition de 2012, montant qui s’est vu directement transféré dans les poches de Google. De plus, les actifs d’impôt différé de Motorola à l’époque s’élevaient à 2,4 milliards; un autre bénéfice encaissé par Google.
Google s’est ensuite rapidement départi de Motorola Home, une sous-division spécialisée dans la production de matériel et d’équipement destiné à la télévision câblée. Montant de la transaction : 2,35 milliards.
Lorsque l’on soustrait le montant de la transaction de Lenovo, l’argent et les avantages fiscaux de Motorola Mobility transférés à Google et le montant de la vente de Motorola Home, Google se retrouve avec une perte de 1,6 milliard.
Le coup de grâce est cependant délicieux pour une entreprise œuvrant dans un secteur où la guerre des brevets fait rage. «Google conservera la grande majorité des brevets de Motorola, qui continueront de servir à défendre l’ensemble de l’écosystème Android», a déclaré Page.
Il va de soi que se départir de Motorola risque d’améliorer les relations entre les autres fabricants d’appareils Android et Google – qui ne sera plus perçu comme un concurrent direct. Reste à voir comment Google pourra bénéficier de son portefeuille de brevets bonifié dans le cadre d’éventuelles (et inévitables) poursuites que ce secteur d’activité impose.