Quand on met Huawei et Google dans la même phrase, aujourd’hui c’est pour évoquer une guerre économique entre la Chine et les États-Unis. Mais avant le printemps 2019 et l’arrivée du décret Trump, c’était plutôt le grand amour. Selon The Information, le géant chinois s’apprêtait en effet à lancer une enceinte connectée, fonctionnant avec Google Assistant.
La firme de Schenzhen avait d’ailleurs pour projet de présenter l’objet à la conférence IFA de Berlin, qui se tiendra du 6 au 11 septembre prochains.
L’enceinte Huawei et les suspicions d’espionnage
Doit-on encore le rappeler ? En mai dernier, le gouvernement Trump a signé un décret interdisant aux compagnies américaines de collaborer avec des firmes étrangères pouvant potentiellement présenter une menace de sécurité. Huawei était placé en tête de la liste noire. Résultat : le projet d’enceinte a été mis de côté jusqu’à nouvel ordre, tout comme les smartphones estampillés Huawei se verront bientôt priver des applis Google (Android en tête).
Comme on a pu le voir ces derniers mois, les assistants vocaux commencent à soulever de graves questions de sécurité : tour à tour Alexa d’Amazon, puis Google Assistant et enfin, il y a quelques jours, Siri d’Apple ont été pointés du doigt, parce qu’ils écouteraient les conversations privées des utilisateurs. Vu les suspicions d’espionnage qui pèsent sur Huawei, on comprend facilement qu’offrir à la compagnie chinoise l’accès aux foyers américains, via son enceinte, ne soit pas du goût des autorités.