Peut-être avez vu le tweet de Brian Acton publié suite au refus de Facebook de l’embaucher à titre d’ingénieur pour son réseau social en 2009. Une autre anecdote encore plus savoureuse jette la lumière sur la plus importante transaction d’une société à capital de risques à ce jour.
En 2004, Mark Zuckerberg avait en tête de fonder une nouvelle initiative, Wirehog, qu’il croyait avait plus de potentiel que le réseau social de l’époque.
En 2004, Mark Zuckerberg n’était pas convaincu de vouloir rester à la tête de Facebook à long terme. Il avait en tête de fonder une nouvelle initiative, Wirehog, qu’il croyait avait plus de potentiel que le réseau social de l’époque.
À la recherche de financement, il se fait convoquer par la firme Sequoia Capital afin de la convaincre d’investir dans sa nouvelle entreprise. Cependant, Zuckerberg n’avait aucunement l’intention d’accepter l’argent de Sequoia, motivé par l’opinion d’un de ses amis et employés : Sean Parker, l’un des cofondateurs de Napster.
Les relations entre Parker et Sequoia étaient tendues depuis que la firme avait investi dans une autre startup de Parker, Plaxo, et que la situation avait rapidement tourné au vinaigre.
Zuckerberg imagine alors un plan pour ridiculiser les investisseurs en question.
D’abord, il se présente en retard au rendez-vous de 8h00.
Ensuite, il se pointe habillé d’un pyjama.
Finalement, sa présentation PowerPoint s’intitulait «Le palmarès des dix raisons pourquoi vous ne devriez pas investir», en hommage à une formule employée par l’animateur et humoriste David Letterman dans le cadre de l’émission Late Show diffusée sur les ondes de CBS.
Parmi la liste des raisons évoquées par Zuckerberg, on retrouvait :
- Nous n’avons pas de revenus.
- Nous allons probablement être poursuivi par l’industrie de la musique.
- Nous nous sommes pointés à vos bureaux habillés en pyjamas.
- Parce que Sean Parker est impliqué.
- Nous sommes seulement ici parce que [un partenaire de Sequoia] nous a dit de venir.
Sans surprise, Sequoia n’a jamais investi dans Wirehog. Ni dans Facebook.
En 2010, Zuckerberg a avoué son malaise en se rappelant la farce qu’il avait commise à l’époque à l’auteur du livre The Facebook Effect, David Kirkpatrick. «Je suppose que nous les avons véritablement offensés et maintenant je me sens vraiment mal par rapport à ça.»
Hier, Facebook a annoncé qu’elle se portait acquéreur de l’application de messagerie mobile WhatsApp pour la somme de 19 milliards de dollars US.
Devinez qui est le plus important investisseur de WhatsApp?
Sequoia Capital, qui détient 40% de la société.