Visiblement, le succès de Pokémon GO ne semble pas être sur le point de s’essouffler. Le jeu, qui jumelle l’univers de la célèbre franchise lancée en 1995 avec le vrai monde de la vérité véritable, est rapidement devenu un véritable phénomène dans les quelques pays où il est officiellement exploité, et même ailleurs.
À Montréal par exemple, malgré que le jeu ne soit toujours pas officiellement disponible au Canada, il n’est pas rare de croiser des chasseurs de Pokémon un peu partout dans la métropole, à toute heure de la journée, tous quartiers confondus.
Aux dires de la firme SurveyMonkey, son bassin d’utilisateurs uniquement sur Android aurait théoriquement surpassé celui de Snapchat et même de Google Maps, selon le rythme de son taux d’adoption observé ces derniers jours.
Depuis le lancement de Pokémon GO, l’action de Nintendo à augmenté de 86%, ajoutant 17 milliards de dollars US à sa valeur boursière.
Le PDG de Niantic, John Hanke, a déclaré à l’agence Reuters que son entreprise avait l’intention de déployer Pokémon GO dans près de 200 marchés «relativement bientôt», en promettant du même souffle augmenter la capacité des serveurs afin de satisfaire la forte demande.
Ses commentaires ont certainement aidé à accroître la valeur de Nintendo, dont le titre a gagné 10% ce vendredi à la bourse de Tokyo. Depuis le lancement de Pokémon GO en Australie, l’action du fabricant de consoles à augmenté de 86%, ajoutant ainsi 17 milliards de dollars US à la valeur estimée de l’entreprise. Le jeu est depuis offert en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni.
Pas de panique
Il est toutefois important de relativiser l’impact de Pokémon GO auprès de Nintendo. Si l’action de Nintendo a subit son plus important bond en 33 ans, sa valeur actuelle (27 780¥) est encore loin derrière son sommet du 2 novembre 2007 (70 500¥), à l’époque où les ventes de la Wii dominaient toujours celles de la Xbox 360 et de la PlayStation 3.
Il faut savoir également que Nintendo est détenteur de 33% de The Pokémon Company, et selon les spécialistes, recevrait environ 30% des recettes générées par l’application.
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’une des principales sociétés de courtage asiatiques, la CLSA, recommande toujours aux investisseurs de vendre les actions de Nintendo. Aux yeux de ses analystes, les bénéfices économiques que peut retirer Nintendo de Pokémon GO paraissent encore trop nébuleux.