En effet, c’est par le biais de l’outil d’exploration Cycript qu’Andrew Aude a découvert le pot aux roses samedi dernier, avant de partager les captures d’écran de sa trouvaille sur Twitter par la suite.
Si la nouvelle peut paraître plutôt surprenante, elle l’est moins lorsque l’on sait que le nouveau responsable de Messenger est David Marcus, soit l’ancien président de PayPal.
L’option de paiement permet ainsi aux utilisateurs de Messenger de transférer des fonds à autrui en employant une méthode similaire au partage de photos. À partir de la fonction, il est possible d’inscrire le numéro de sa carte de débit avant d’effectuer le paiement, ou d’utiliser la carte déjà inscrite dans votre compte Facebook. La fonction intègrerait également un NIP afin d’ajouter une couche de sécurité supplémentaire.
Selon Aude, tout ce qu’il reste à faire pour Facebook est d’activer la fonction. Le code caché à l’intérieur de l’application iOS est pour ainsi dire complet. Il est possible que ce code soit également intégré à la version Android de Messenger.
Soulignons que cette trouvaille n’est pas nouvelle. Nous savions déjà que Facebook avait intégré du code en lien avec des transactions bancaires à Messenger, comme l’a découvert Jonathan Zdziarski le mois dernier. Par contre, la présence d’une fonction permettant des transactions entre utilisateurs était loin d’être confirmée, voire même soupçonnée.
Une façon de rentabiliser Messenger?
Doit-on s’attendre à ce que Facebook impose des frais de transactions afin de rentabiliser Messenger? Évidemment, toutes les hypothèses sont envisageables pour cette fonction secrète qui n’a toujours pas été dévoilée par l’entreprise.
Si la nouvelle peut paraître plutôt surprenante, elle l’est moins lorsque l’on sait que le nouveau responsable de Messenger est David Marcus, soit l’ancien président de PayPal.
Il va de soi que Facebook souhaite voir Messenger concurrencer avec d’autres services de paiement en ligne, notamment PayPal, Venmo et Square Cash. Et soudainement, on comprend mieux les motivations derrière le retrait de la messagerie privée de l’application mobile de Facebook : attirer une masse critique d’utilisateurs vers l’application dédiée à cette fonction.
Lorsque le service entrera en vigueur, les utilisateurs de Messenger risquent ainsi préférer passer par une application déjà installée et configurée pour échanger de l’argent avec leurs proches.