C’est du moins la promesse d’une nouvelle approche personnalisée par contenu plutôt que simplement par vitesse de connexion, comme c’est le cas pour le moment.
Cette stratégie bénéficiera à l’ensemble des utilisateurs, qui pourront ainsi consommer plus tout en respectant les limites de leurs fournisseurs d’accès.
Actuellement, les contenus que l’on retrouve dans le catalogue de Netflix respectent les mêmes niveaux de compression (de 235 kbit/s à 5,8 Mbit/s selon le type de connexion), peu importe leur nature. Mais ceux-ci sont en voie d’être transcodé à nouveau afin de respecter un débit propre à leur type de contenu.
«Vous ne devriez pas allouer le même débit de données pour un épisode de My Little Pony que pour le film The Avengers», explique la directrice des algorithmes vidéo de Netflix, Anne Aaron.
Avec cette nouvelle approche, un épisode de My Little Pony en 1080p passe de 5,8 Mbit/s à 1,5 Mbit/s, sans que la détérioration de sa qualité vidéo ne soit perceptible. Si la réduction est impressionnante en ce qui concerne les dessins animés, cette stratégie d’optimisation porte également ses fruits lorsqu’elle est appliquée à des films ou téléséries mettant en vedette de vrais acteurs.
Pour Orange is the New Black, Netflix a voulu vérifier si ses employés étaient en mesure de distinguer la différence entre la version compressée selon l’ancienne formule et celle employant l’algorithme optimisé en présentant les deux épisodes sur des téléviseurs côte à côte. Conclusion : personne n’a pu identifier quel téléviseur diffusait l’ancienne ou la nouvelle version. La version 1080p est ainsi passée de 5,8 Mbit/s à 4,64 Mbit/s, soit une réduction de 20%.
Afin d’automatiser l’évaluation du niveau de débit optimal pour chacun de ses contenus selon les définitions souhaitées, Netflix a travaillé en étroite collaboration avec des chercheurs de l’université de Californie du Sud, l’université de Nantes, et l’université du Texas à Austin.
En fin de compte, cette stratégie permettra à Netflix de lancer son service dans des marchés émergents, où une connexion Internet à haute vitesse est moins facilement accessible. Elle bénéficiera également à l’ensemble des utilisateurs, qui pourront consommer plus de contenus tout en respectant les limites de leurs fournisseurs d’accès.
Prochaine étape? Transcoder chaque scène d’un film ou d’une vidéo de façon personnalisée afin de réduire davantage le poids de son catalogue. C’est en effet ce que planifient les ingénieurs de Netflix, une fois que l’actuelle transition du catalogue sera complétée.
Les premiers contenus à bénéficier de cette optimisation sont prévus pour 2016.