Le célèbre YouTuber de 53 millions d’abonnés a partagé une vidéo cet après-midi dans laquelle il a tenu à s’excuser concernant les propos offensants qu’il a diffusés dans le cadre de sa controversée vidéo du 11 janvier dernier :
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«Je souhaite d’abord aborder le plus gros problème, que je crois être la vidéo des gars tenant la banderole. Je suis sûr que vous l’avez vu, elle était partout. Beaucoup de gens ont aimé la vidéo, et beaucoup de gens ne l’ont pas aimé. Et c’est presque comme si deux générations de personnes se disputaient à savoir si c’était acceptable ou non.»
«Je suis désolé pour les mots que j’ai utilisés, car je sais qu’ils ont offensé des gens […] J’avoue que la blague elle-même est allée trop loin.»
«Mais indépendamment de cela, je veux réitérer que mon intention était simplement de montrer à quel point le site est stupide, et jusqu’où vous pouvez pousser la limite en payant 5$. Je suis désolé pour les mots que j’ai utilisés, car je sais qu’ils ont offensé des gens.»
«J’avoue que la blague elle-même est allée trop loin. Je crois fermement qu’il est possible de plaisanter à propos de n’importe quoi, mais je crois aussi qu’il y a une bonne façon et une pire façon de rire de certaines choses. J’aime pousser les limites, mais je me considère comme un humoriste amateur, et j’ai manifestement fait des erreurs du même genre par le passé. Cela a toujours été une expérience enrichissante pour moi, et c’est quelque chose que j’ai appris à vraiment apprécier au fil du temps. Je crois qu’il en sera autant de toute cette affaire, et c’est quelque chose que je vais garder à l’esprit à l’avenir.»
Le Wall Street Journal en ligne de mire
Kjellberg n’a toutefois pu s’empêcher de critiquer plutôt maladroitement les médias en général, et le Wall Street Journal en particulier, pour avoir profité de leurs tribunes afin de jeter la lumière sur certaines de ses blagues, prises hors contexte.
«Ainsi, le Wall Street Journal, un respectable média d’information très connu, a rapporté que j’avais, au cours de 6 derniers mois, partagé 9 vidéos qui contenaient de la messagerie antisémite.»
«Ils n’ont pas appelé ça des blagues. Ils ont appelé ça des publications», dit-il, à propos de l’article du WSJ. «Alors que je soulignais le fait que les médias prenaient ce que je disais pour le mettre hors contexte, ils ont pris [un extrait de cette vidéo], et l’ont mis hors contexte pour l’utiliser contre moi et me présenter comme un nazi.»
Parmi les exemples utilisés hors contexte par le quotidien économique (ci-dessus), on retrouve notamment un extrait où PewDiePie compare le programme YouTube Heroes à celui d’un régime nazi (tiré de la vidéo ci-bas), interprétant le rôle d’une personne souscrite au programme qui savoure le nouveau pouvoir de sa position de modérateur en regardant un discours d’Hitler.
«Qu’ai-je fait pour mériter cela? J’ai fait des blagues que les gens n’ont pas aimées. Si les gens n’apprécient pas mes blagues, je respecte totalement cela. Je comprends parfaitement cela. Je reconnais que je suis allé trop loin, et c’est quelque chose que je vais certainement garder à l’esprit à l’avenir.»
Selon Kjellberg, c’est avec cet article sensationnaliste que le WSJ a essentiellement forcé les plus importantes marques avec lesquelles il travaillait, Disney et YouTube, à rompre leurs liens avec lui. Il précise toutefois qu’il comprend la position dans laquelle se sont retrouvés ses anciens partenaires, et a précisé qu’il était parfaitement conscient qu’il n’était pas au-dessus des conséquences de ses blagues – contrairement à ce que d’autres ont laissé entendre à son sujet, dont notamment Polygon.
«Mais la réaction et l’indignation [face à cette affaire] ont été ni plus ni moins que de la folie. Des gens ont célébré le fait que mon émission ait été annulée, un projet sur lequel littéralement 100 personnes ont travaillé. Est-ce juste? Cela vaut-il la peine de célébrer pour certaines blagues avec lesquelles vous étiez en désaccord?»
PewDiePie croit d’ailleurs que l’attention que lui ont prêtée le Wall Street Journal et d’autres médias a permis aux groupes de haines de vaquer à leurs occupations en passant essentiellement inaperçu.
«Je suis encore là. Je fais encore des vidéos. Meilleure chance la prochaine fois Wall Street Journal», a-t-il conclu, avant de traiter le quotidien de fornicateur maternel.