TIDAL, le raz-de-marée qui souhaite engloutir Spotify

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S’il y a bien une chose que les consommateurs ont prouvée à maintes reprises par le passé, c’est qu’ils sont prêts à payer pour de la qualité. Cette logique, qui ne s’appuie sur absolument rien et que contredisent les pirates de tout acabit au quotidien, est probablement ce qui a incité des artistes de renoms – Kanye West, Rihanna, Arcade Fire, Daft Punk, Madonna, Alicia Keys, Beyoncé et d’autres – à offrir désormais leur musique en haute fidélité aux mélomanes prêts à payer le double du prix.

D’abord, le service de base (Premium) de TIDAL offre à ses utilisateurs l’accès illimité à son catalogue de plus de 25 millions de chansons pour 10$ US par mois. En parallèle au service Premium, TIDAL propose également le service HiFi. Pour 20$ US par mois, les utilisateurs ont ainsi droit à des versions de meilleure qualité du même catalogue. Les pièces passent donc du format AAC 320 kbit/s au format FLAC 1 411 kbit/s à 44,1 kHz / 16 bits (comparable au CD).

Le lancement de TIDAL s’inscrit dans le contexte de bouleversement que subit ces derniers temps l’industrie musicale, qui doit composer avec le succès de Spotify. Le populaire service de diffusion musical par abonnement a été critiqué par de nombreux acteurs de l’industrie, notamment à cause des modestes redevances qu’il verse aux artistes.

«Nous n’aimions pas la direction vers laquelle se dirigeait la musique et nous avons eu l’idée de nous lancer et de frapper un grand coup.»

TIDAL se distingue également de son principal concurrent par le fait que l’initiative est détenue par des musiciens. Officiellement, la startup suédoise derrière le service, Aspiro, a été acquise au début de 2015 par Project Panther, une entreprise détenue par le chanteur Jay Z.

«Nous n’aimions pas la direction vers laquelle se dirigeait la musique et nous avons eu l’idée de nous lancer et de frapper un grand coup», a déclaré Jay Z au magazine Billboard. «Les artistes feront-ils plus d’argent? Même si ça signifie moins de profits au bout du compte [pour TIDAL], absolument. C’est facile pour nous. On peut le faire. Moins de profit au bout du compte, plus d’argent pour les artistes : fantastique. Faisons ça aujourd’hui.»

La route sera longue pour TIDAL avant de devenir un service équivalent à Spotify. Alors que ce dernier compte 15 millions d’abonnés payants et 45 millions d’utilisateurs de son service gratuit soutenu par de la publicité, TIDAL ne compte que 500 000 abonnés.

Reste à voir maintenant quelle sera la stratégie d’Apple, qui travaille depuis plusieurs mois sur son service de diffusion musicale par abonnement devant combiné à la fois les membres d’iTunes et de Beats Music.

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