D’abord, il faut rendre à César ce qui appartient à César. Le journal Métro s’est amusé à constituer la carte interactive ci-jointe en compilant les données tirées de la fuite du site Ashley Madison, piraté par The Impact Team le mois dernier.
À noter que les emplacements illustrés sur la carte ci-dessous ne représentent pas précisément où habitent les victimes de la fuite de données. Le point est par conséquent placé au centre de la ville ou du quartier où ils résident.
Alors qu’il était déjà très étonnant de voir que des fonctionnaires américains (incluant des membres des forces armées) avaient choisi de s’abonner avec l’adresse courriel fournie par leur travail, le Canada ne cède visiblement pas sa place lorsque vient le moment «d’être jambon».
Bien entendu, il est possible que les informations transmises par les utilisateurs lors de l’inscription aient été volontairement fausses. Toutefois, puisque les sites web modernes valident généralement l’adresse courriel fournie avant de permettre à ses membres de faire quoi que ce soit, il y a fort à parier que les adresses courriel utilisées étaient au moins accessible par la personne souhaitant bénéficier du service.
Ainsi, selon le journaliste Naël Shiab, on retrouve des adresses courriel liées aux noms de domaine des Forces canadiennes (163), des Travaux publics et Services gouvernementaux du Canada (34), du Parlement du Canada (23), de Service Canada (22), de Santé Canada (20), d’Industrie Canada (19), de Ressources naturelles du Canada (17), de Transport Canada (17), de la Gendarmerie Royale du Canada (16), et du Service correctionnel du Canada (16).
Il va de soi que parmi ces comptes, certains ont pu être utilisés dans le cadre d’enquêtes policières, de recherches universitaires, ou de recherches journalistiques.
Du côté québécois, il est question d’adresses courriel liées aux noms de domaine de la Polytechnique de Montréal (28), de l’Université Laval (23), de l’Université du Québec en Outaouais (20), de l’Université de Montréal (19), de l’Université McGill (18), de l’Université du Québec à Trois-Rivières (13), de l’Université du Québec à Montréal (11), du Ministère de la Santé et des Services sociaux (9), de la Sûreté du Québec (7), du Service de police de la Ville de Montréal (6), de la Commission scolaire de Montréal (6), de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (4), de la Ville de Laval (4), du Service de police de la communauté urbaine de Montréal1 (3), et de la Ville de Montréal (2).
Enfin, on note également la présence d’adresses courriel de la CBC (24), de Transcontinental (16), et de Radio-Canada (5).
Il va de soi que parmi ces comptes, certains ont pu être utilisés dans le cadre d’enquêtes policières, de recherches universitaires, ou de recherches journalistiques.
- Le Service de police de la communauté urbaine de Montréal a changé de nom pour devenir le Service de police de la Ville de Montréal lors de la fusion des municipalités de 2002. Tout porte à croire que les adresses employant ce nom de domaine étaient soit toujours actives et utilisées par des ex-employés, soit utilisées par des employés qui n’ont tout simplement pas cru bon de changer leur adresse pour le nouveau nom de domaine.