Indiana Jones et le Cercle Ancien sur PS5 : l’édition physique suscite la polémique

Indiana Jones et le Cercle Ancien
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La sortie tant attendue d’Indiana Jones et le Cercle Ancien sur PlayStation 5 vire au casse-tête pour les amateurs de supports physiques. Et c’est peu de le dire! Alors que le jeu débarque ce 17 avril 2025, les joueurs découvriront avec stupeur que l’édition en boîte ne contient que 20 Go de données sur le disque Blu-ray. Les 105 Go restants doivent être téléchargés obligatoirement, une décision qui relance le débat sur l’avenir du jeu physique et la préservation des œuvres vidéoludiques.

Un disque Blu-ray presque vide : la désillusion des collectionneurs

Lorsque les premiers acheteurs auront inséré le disque dans leur PS5, leur surprise sera amère. Alors que les Blu-ray Ultra HD de Sony peuvent stocker jusqu’à 100 Go, seuls 20 Go sont exploités ici. Pourquoi un tel gaspillage d’espace ? La question agite les forums et les réseaux sociaux, d’autant que le jeu nécessite une connexion internet pour débloquer le reste du contenu. Sans cela, un message d’erreur s’affiche, rendant le disque inutilisable.

Une vidéo publiée par la chaîne YouTube RETRO GAME FUTURE a mis le feu aux poudres. On y voit un joueur tentant de lancer le jeu hors ligne, confronté à une impasse technique. « C’est un leurre. On achète une boîte, mais on dépend entièrement des serveurs », déplore un utilisateur sur Reddit.

Pourquoi un tel choix ? Les hypothèses s’accumulent

Si certains jeux, comme Horizon Forbidden West, ont opté pour un double disque (un pour l’installation, un pour le jeu), Bethesda et MachineGames ont visiblement privilégié une solution minimaliste. Pourtant, avec 80 Go de libre sur le Blu-ray, la place manquait-elle vraiment ? Les experts soulignent que les contraintes techniques de la PS5, comme la nécessité de dupliquer les données pour accélérer les chargements, pourraient expliquer cette approche.

Mais la communauté pointe aussi du doigt Microsoft, propriétaire de Bethesda depuis 2023. « Does it play ? », un collectif militant pour la préservation des jeux, accuse sur X : « Microsoft enterre volontairement le physique pour pousser le Game Pass. » Une théorie qui trouve écho chez les joueurs, rappelant que la version Xbox du jeu est, elle, intégralement disponible sur le Cloud via abonnement.

Au-delà de la frustration immédiate, c’est l’avenir du jeu qui inquiète. Les éditions physiques tronquées dépendent des serveurs des éditeurs pour fonctionner. Or, l’histoire récente a montré les risques de cette approche : en 2024, une panne prolongée des serveurs PlayStation avait rendu des dizaines de jeux injouables pendant plusieurs jours. « Dans 20 ans, ces disques ne seront que des souvenirs si les serveurs ferment », s’alarme un archiviste sur un forum spécialisé.

Cette logique du tout-téléchargement fragilise aussi les collectionneurs. Sans garantie d’accès pérenne, les boîtes physiques perdent leur raison d’être : la possession d’un objet complet et autonome.

Le physique, un modèle en voie de disparition ?

Cette mécanique s’inscrit dans une tendance lourde. Entre les mises à jour obligatoires, les Day One patches et les jeux « livrés à moitié finis », le support physique devient progressivement un artefact symbolique. Les joueurs achètent désormais une licence d’accès déguisée en produit tangible.

Certains y voient une opportunité pour les revendeurs de rétrogaming. « Dans 10 ans, ces éditions incomplètes seront des curiosités, comme les jeux buggés des années 2000 », prédit un vendeur sur eBay. Mais pour l’heure, la colère domine.

Indiana Jones et le Cercle Ancien cristallise un conflit bien plus large. Alors que l’industrie pousse vers le numérique et les abonnements, les joueurs attachés au physique se sentent marginalisés.

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