Alors que la fièvre des précommandes pour la Nintendo Switch 2 gagne la planète gaming, Nintendo Japon impose des conditions strictes à ses joueurs locaux. Pour espérer acheter une version multi-langues de la console – plus chère que l’édition japonaise standard –, il faudra prouver sa loyauté… et gagner à la loterie.
Un casse-tête pour les joueurs étrangers… et les collectionneurs
Au Japon, deux modèles coexisteront : une Switch 2 uniquement en japonais à prix réduit, et une version multi-langues réservée aux membres du My Nintendo Store. Problème : pour participer à la loterie donnant accès à cette édition internationale, les candidats doivent remplir une checklist exigeante.
Parmi les critères :
- Avoir joué au moins 50 heures sur des jeux Switch payants avant le 28 février 2025 ;
- Posséder un compte Nintendo actif depuis plus d’un an ;
- Être abonné au Nintendo Switch Online depuis au moins 12 mois ;
- Avoir défini sa console en région « Japon ».
Les gagnants, annoncés le 24 avril, devront régler leur console avant le 7 mai. Une procédure qui exclut de facto les nouveaux joueurs ou les profils occasionnels.
Pourquoi tant de restrictions ?
Officiellement, Nintendo justifie cette politique par la « lutte contre les revendeurs » et la volonté de « récompenser les fans les plus engagés ». Une stratégie qui cible clairement deux publics : les expatriés vivant au Japon (en quête d’une console en anglais) et les collectionneurs prêts à payer plus cher pour une édition rare.
Reste que cette approche contraste avec les pratiques d’autres régions. En Amérique du Nord ou en Europe, aucune condition de jeu ou d’ancienneté n’est (pour l’instant) exigée pour précommander.
Switch 2 : le Japon, laboratoire de Nintendo
Ce n’est pas la première fois que Nintendo teste des mesures anti-scalping au pays du Soleil-Levant. En 2023, la firme avait instauré des loteries pour l’achat de la Switch OLED lors des pénuries. Une méthode qui limite les achats en masse, mais complique l’accès aux nouveaux venus.