Alors que la sortie de Clair Obscur: Expedition 33 approche à grands pas (24 avril 2025 sur PS5, Xbox Series X/S et PC), Sandfall Interactive lève le voile sur un choix audacieux : l’absence totale de minimap. Une décision délibérée, défendue par ses créateurs, qui vise à plonger les joueurs dans une aventure où l’exploration se fait à l’aveugle, à l’image des protagonistes.
Une immersion totale, au prix de la désorientation
Lors des récentes démos jouables, certains testeurs ont souligné la difficulté à s’orienter dans les environnements labyrinthiques du jeu. Une critique assumée par François Meurisse, producteur du titre, lors d’un entretien exclusif :
« Pas de minimap dans les niveaux. Quand elle existe, on finit par en dépendre. Nous voulons que les joueurs découvrent le monde comme l’expédition elle-même : sans filet. Les personnages n’ont pas de carte, car toutes les missions précédentes ont échoué. Oui, trouver son chemin sera parfois complexe. »
Pour contrebalancer cette absence, les développeurs ont ajouté une boussole sur la carte globale, permettant de repérer le nord et de s’orienter plus intuitivement. Un compromis entre réalisme et accessibilité, qui évite de tomber dans le hand-holding tout en guidant subtilement.
L’héritage FromSoftware : un design exigeant, assumé
Guillaume Broche, directeur créatif du projet, assume l’influence des jeux FromSoftware (Dark Souls, Sekiro), dont il est un admirateur. Ancien speedrunner de Sekiro: Shadows Die Twice, il a transposé la philosophie de level design du studio japonais : des environnements interconnectés, riches en secrets, où chaque détour peut révéler un danger ou un raccourci.
« Les niveaux sont conçus pour être mémorisés, pas survolés. La frustration initiale se transforme en satisfaction une fois les mécaniques maîtrisées », explique Meurisse.
Un RPG qui mise sur l’originalité et l’audace
D’après les retours des médias ayant testé la démo, Clair Obscur: Expedition 33 mélange habilement héritage des JRPG classiques et modernité. Les combats au tour par tour, agrémentés de réactions en temps réel, offrent un rythme dynamique, tandis que l’univers visuel — inspiré de la Belle Époque — captive par son esthétique mélancolique et détaillée.
Sandfall Interactive prend un risque en excluant la minimap, mais mise sur l’intelligence des joueurs pour s’approprier son monde. Un pari qui pourrait séduire les amateurs de défis, à l’image des Soulslike. Reste à savoir si le grand public suivra.
