Une récente a semé le trouble parmi les fans du célèbre survival horror. Silent Hill f, le prochain opus développé par NeoBards sous l’égide de Konami, aurait été interdit en Australie en raison de son contenu jugé trop choquant. L’Australian Classification Board (ACB) a finalement clarifié la situation, balayant ces allégations. Explications.
Un malentendu lié à une procédure administrative
Ces derniers jours, plusieurs médias ont relayé l’absence de Silent Hill f dans la base de données de l’ACB, y voyant un signe de rejet. L’agence a réagi promptement : « Le jeu n’a pas été refusé. Il a simplement été retiré temporairement car aucune décision n’a encore été prise », précisant que la classification interviendra « avant sa sortie ». Une procédure normale, donc, pour un titre dont la date de lancement reste inconnue — bien qu’une sortie à l’été 2025 soit évoquée par les communautés en ligne.
L’Australie, un marché réputé strict mais pas hermétique
L’ACB est effectivement connue pour sa rigueur envers les représentations de violence, de discrimination ou de consommation de drogues. Silent Hill: Homecoming avait dû être édulcoré pour éviter une interdiction tandis que South Park: The Stick of Truth ou Hotline Miami 2 avaient subi le même sort. Toutefois, contrairement à ces cas, Silent Hill f n’a, pour l’heure, subi aucune modification.
Un contenu mature et une nouvelle direction narrative
D’après Konami, le jeu s’adressera résolument à un public adulte, avec des thèmes « incluant discrimination de genre, maltraitance infantile, harcèlement scolaire, hallucinations liées à la drogue, torture et violence graphique ». Une audace qui pourrait expliquer les craintes initiales des joueurs, d’autant que l’opus marque une rupture en abandonnant la ville américaine emblématique pour un setting japonais des années 1960. Une époque trouble, propice à explorer des tabous sociaux et des traumatismes collectifs.
Vers une classification “R18+” ?
En Australie, la mention R18+ permet depuis 2013 la commercialisation de jeux réservés aux majeurs, à condition qu’ils ne « glorifient pas la violence extrême ou sexuelle ». Silent Hill f, avec son approche psychologique et son réalisme cru, devrait logiquement obtenir cette catégorie, évitant ainsi le scénario du ban. Reste à voir si les scènes les plus choquantes — comme celles évoquant des abus sur mineurs — passeront sans coupures.
Si l’ACB a apaisé les craintes d’une interdiction, l’absence de communication de Konami sur d’éventuelles modifications alimente les spéculations. Les leaks récents suggèrent un gameplay axé sur la vulnérabilité et des énigmes liées à la mémoire, renforçant le potentiel perturbant du titre.
En résumé : Loin d’être censuré, Silent Hill f suit son chemin vers une sortie internationale, avec l’Australie en point de mire. Les joueurs devront patienter pour savoir si le pays autorisera le jeu dans sa version brute… ou légèrement édulcorée.
