Test du jeu Death Strandind Director’s Cut: Ajouts mineurs dans une expérience majeure

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Contre toute attente, Death Stranding fut mon jeu de l’année 2019. Imaginez, à peine quelques semaines avant sa sortie, le jeu ne me disait absolument rien ! Pourtant, j’y ai découvert une aventure hors du commun dans laquelle l’expérience est aussi solitaire que solidaire. Deux ans plus tard, Hideo Kojima nous revient avec la version définitive du jeu s’adressant principalement à ceux qui n’y ont pas plongé depuis l’automne 2019.

  • Disponible sur: PlayStation 5
  • Prix: 64,99$ + txs (ou entre 10$ et 15$ pour passer de l’édition de base sur PlayStation 4 à l’édition Director’s Cut sur PlayStation 5)

Du grand Hideo Kojima encore aujourd’hui

Je ne referai pas une critique de long en large de Death Stranding puisque je vous avais proposé ma critique complète en 2019. En fait, regardons plutôt comment ce jeu vieux de deux ans se débrouille aujourd’hui.

Côté narratif, le scénario demeure toujours aussi étrange que fascinant. En personnifiant Sam Porter Bridges, vous devrez unifier les États-Unis dans une nouvelle coalition appelée l’UCA. Pour cela, il vous faudra redonner foi en l’humanité en livrant des colis ainsi qu’en reconnectant des abris entre eux. En chemin, vous devrez affronter des terroristes ainsi que des fantômes extrêmement puissants pouvant générer une explosion atomique. Encore aujourd’hui, Death Stranding demeure déstabilisant, mais son histoire prend graduellement forme afin de nous offrir un excellent scénario qui nous captive jusqu’à la toute fin.

La jouabilité demeure quant à elle inchangée. Votre principal défi comme porteur sera de juguler le poids de vos marchandises avec le type de terrain sur lequel vous marcherez. Selon l’endroit où vous poserez les pieds, vous aurez plus ou moins de chances de basculer et d’endommager vos paquets. Les pluies acides ainsi que les adversaires auxquels vous ferez face poseront d’autant plus d’obstacles alors que vous tenterez de livrer impeccablement vos caisses aux bonnes destinations le plus rapidement possible.

Alors que Death Stranding semblait n’être qu’un simulateur de livraison, le jeu demeure aussi accrocheur qu’en 2019. La raison est bien simple: le jeu nous récompense constamment pour nos actions. Au fur et à mesure que vous remplirez des contrats, vous obtiendrez des Likes qui seront transformés en des sortes de points d’expérience. Plus vous en accumulerez, plus les différents rangs de votre porteur s’accentueront, vous octroyant ainsi des récompenses fort intéressantes.

Qui plus est, le brio du design de Death Stranding se situe dans un réel sentiment d’accomplissement. Plus vous progresserez et vous investirez dans le jeu, plus ce dernier vous fera de cadeaux. En outre, c’est en maximisant la satisfaction de vos clients que vous débloquerez des améliorations qui vous faciliteront grandement la vie. Que ce soit des ressources, des jambes mécaniques ou bien des véhicules, Death Stranding parvient encore à nous river devant notre écran plusieurs heures d’affilée simplement parce que le sentiment de progression est bien réel.

Le brio du multijoueur dans un jeu solo

Une dimension du jeu qui continue de me fasciner encore aujourd’hui et la portion multijoueur. Bien que Death Stranding soit un jeu solo, la composante multijoueur est elle aussi un brio de conception.

Ainsi, tout comme en 2019, vous pourrez interagir avec les autres joueurs par l’entremise des structures. Chaque fois que vous réunirez un abri à l’UCA, vous débloquerez la zone l’entourant, ce qui vous permettra de voir les constructions des autres joueurs et vice-versa. Ce faisant, vous pourrez bénéficier de leurs structures et pourrez aussi aider les autres joueurs avec vos propres réalisations.

De ce fait, Death Stranding est un jeu aussi coopératif que solitaire. Bien qu’on ressente le poids de la solitude dans ce monde apocalyptique, on réalise aussi qu’il s’agit d’un multivers dans lequel les joueurs peuvent indirectement s’entraider pour progresser. Personnellement, j’ai encore eu énormément de plaisir à utiliser des structures fort utiles d’autres joueurs et de voir ces derniers me remercier d’avoir posé certains éléments à différents endroits par l’entremise de Likes.

En somme, ce brillant design encourage à revenir vers le jeu afin de voir comment d’autres joueurs ont influencé notre monde ou bien comment on peut aider d’autres joueurs à mieux progresser dans le leur. Dommage que l’ajout des livraisons avec classement ne soit pas aussi intéressant puisque la présence de cet élément compétitif ne garde notre intérêt que le temps de quelques livraisons, contrairement à l’aspect coopératif qui est au coeur de l’expérience du début à la toute fin.

Wccftech.com

Racheter le jeu ? Mieux vaut y penser.

Si Death Stranding demeure une expérience fascinante en 2021, ceux ayant investi des dizaines d’heures dans l’aventure originale devraient-ils se la réapproprier aujourd’hui par l’entremise de l’édition Director’s Cut ? Malheureusement, la réponse est non. Certes, l’ajout du son 3D et du 4K permettent au jeu de vibrer avec plus d’intensité et de réalisme qu’auparavant, mais au niveau de l’expérience de jeu, rien de bien majeur n’est présent dans cette version.

Au niveau de l’histoire, on a certes rajouté des cinématiques ainsi que quelques nouvelles branches scénaristiques, mais rien ne vient ajouter quelque chose de particulièrement significatif pour affirmer que l’on manquerait un élément important en ne jouant pas à cette édition. Ce sont des compléments qui enveloppent bien l’histoire de base, mais sans plus.

Kojima Productions a aussi ajouté une nouvelle piste de course dont la présence est questionnable. En fait, dans cet univers axé sur la livraison de colis, je m’explique mal pourquoi on a ajouté une piste de course. Lorsque vous la débloquerez, elle ne vous proposera que des temps à battre pour pouvoir débloquer un nouveau véhicule. Si ce dernier est sans contredis utile pour nos livraisons, il ne vient pas pour autant supplanter les bolides déjà disponibles dans le jeu de base pour nous appuyer dans nos livraisons. Autrement dit, la piste de course est un corps étranger plutôt qu’un ajout réellement intéressant dans l’univers de Death Stranding.

Sinon, Kojima Productions a aussi ajouté de nouveaux appareils pour nous aider dans nos livraisons. Vous aurez ainsi accès à un nouveau robot qui pourra faire vos livraisons ainsi qu’à une catapulte qui pourra projeter vos paquets vers une destination. À l’instar de la piste de course, ils sont utiles puisqu’ils nous permettent de gagner du temps. Néanmoins, ces appareils ne représentent pas de réelle valeur ajoutée par rapport aux gadgets du jeu original. Le robot ne sera pas à l’abri d’être attaqué par des terroristes tandis que la catapulte enverra vos paquets sur des points plus ou moins précis. L’un comme l’autre est censé nous faire gagner du temps, mais au bout du compte, on a simplement plus de plaisir à livrer nous-mêmes nos colis sans avoir à composer avec les inconvénients de ces nouveaux gadgets.

Ceci dit, les nouveautés les plus intéressantes se situent au niveau des armes. Rapidement, vous aurez accès à une nouvelle arme à feu permettant de paralyser vos adversaires ainsi qu’à un stand de tir. Obtenir une arme plus rapidement que dans l’aventure originale facilite grandement nos premières incursions dans les territoires terroristes tandis que le stand de tir permet d’essayer les armes du jeu pour s’y familiariser plutôt que lors d’affrontements réels comme dans le jeu original.

Vous pouvez donc voir que hormis quelques nouveautés intéressantes du côté des armes, les autres ajouts sont plutôt mineurs. S’il est indéniable que Death Stranding demeure une excellente expérience encore aujourd’hui, rien ne vient justifier un nouvel achat pour ceux qui s’étaient procuré le jeu au cours des deux dernières années.

Destructoid.com

Devriez-vous y jouer ?

J’ai investi un grand nombre d’heures dans Death Stranding. Question de voir s’il était encore recommandable aujourd’hui, j’ai recommencé le jeu du début. En toute honnêteté, même s’il offre une expérience très particulière, la production d’Hideo Kojima est exceptionnelle et mérite que vous vous y attardiez si elle vous interpelle.

Cependant, si vous avez déjà accompagné Sam Porter Bridges dans le passé, les ajouts de l’édition Director’s Cut ne justifient pas un autre achat, du moins pas à plein prix. Même réinvestir une quinzaine de dollars pour avoir droit aux ajouts de cette nouvelle version demande réflexion tant ils sont, globalement, mineurs, ne changeant rien de particulièrement significatif dans le jeu. Le choix vous appartient, mais si vous avez déjà accompagné Sam Porter Bridges dans le passé, mieux vaut investir vos dollars sur un autre paquet !

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