Dans un paysage marqué par les fermetures de studios, Sony mise sur la création. Le géant japonais annonce l’intégration de Dark Outlaw Games, un nouveau studio first-party placé sous la direction de Jason Blundell, légende derrière le célèbre mode Zombies de Call of Duty. Une décision stratégique pour enrichir l’écosystème PlayStation en jeux exclusifs.
Un vétéran aux commandes
Jason Blundell n’est pas un inconnu dans l’industrie. Après avoir dirigé chez Treyarch l’évolution du mode Zombies – devenu culte dans Call of Duty –, il quitte Activision en 2020 pour cofonder Deviation Games. Malgré la fermeture surprise de ce dernier, Sony lui offre une deuxième chance en lui confiant la création de Dark Outlaw Games, un studio « né des cendres » mais déjà ambitieux.
« C’est un privilège de construire quelque chose de nouveau au sein de PlayStation Studios », déclare Blundell dans un entretien exclusif avec Jeff Gerstmann. « Nous travaillons dans l’ombre pour le moment, mais quand nous aurons quelque chose à montrer, nous nous dévoilerons. »
Une feuille de route mystérieuse… et ambitieuse
Si le premier projet de Dark Outlaw reste secret, Blundell évoque un processus créatif « axé sur la cohésion d’équipe et l’expérimentation ». En tant que directeur créatif et « programmeur dans l’âme », il insiste sur l’importance de « tester des idées audacieuses » tout en consolidant les effectifs.
Sony, rarement enclin à créer des studios internes ex nihilo, semble ici parier sur l’expertise narrative et technique de Blundell. Un choix logique : le mode Zombies a marqué des millions de joueurs par son mélange d’action frénétique et de lore riche, un savoir-faire que le studio pourrait transposer dans un nouveau genre.
PlayStation Studios : une expansion calculée
Cette annonce renforce la stratégie de Sony : diversifier son catalogue tout en capitalisant sur des talents éprouvés. Après les rachats de Bungie ou Bluepoint, Dark Outlaw incarne une nouvelle approche – créer des équipes sur mesure, plutôt que d’acquérir des entités existantes.
« Travailler avec Sony est une opportunité unique. Ils ne font pas ça tous les jours, alors c’est un honneur », souligne Blundell, sans cacher sa gratitude. Reste à voir si ce pari se traduira par un titre aussi disruptif que le fut Zombies en son temps.
Et maintenant ?
Aucune date ni détail n’a filtré, mais les spéculations vont bon train. Un survival-horror ? Un live-service intégrant des mécaniques de vague ? Quoi qu’il en soit, Dark Outlaw bénéficie déjà d’une attente élevée, portée par la réputation de son dirigeant.
Dans un marché où l’originalité est risquée, Sony mise sur un mélange de pedigree créatif et de liberté. Réponse dans les prochains mois… ou années.
