Le fondateur de Bitcoin serait Craig Wright, un entrepreneur australien

Depuis l'instauration de Bitcoin en 2009, l'identité de son créateur – celui derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto – est toujours demeurée un mystère. Du moins, jusqu'à aujourd'hui.

Car selon Gavin Andresen, scientifique en chef de la Bitcoin Foundation et l’un des premiers programmeurs à avoir travaillé sur le déploiement et le maintien de la populaire cryptomonnaie, il n’y a aucun doute : il s’agit bel et bien de Craig Wright.

«Je crois que Craig Steven Wright est la personne qui a inventé le Bitcoin.»

Cet homme d’affaires australien de 45 ans a admis publiquement en décembre être le fondateur de Bitcoin. Des allégations qui ont d’abord rapidement suscité le scepticisme de la communauté, y compris Andresen. D’autant plus que ce n’était pas la première fois que l’identité présumée de Satoshi Nakamoto est soulevée dans l’actualité, pour être par la suite démentie.

En entrevue avec le magazine Wired, Andresen a expliqué qu’il a rencontré Wright en personne à Londres depuis sa sortie médiatique, et que ce dernier a prouvé qu’il était bel et bien l’inventeur du Bitcoin, celui-là même avec qui il a échangé une série de courriels en 2010 et 2011. Aux dires du membre de la Bitcoin Foundation, la preuve qu’on lui a présentée est beaucoup plus accablante que ce que l’on retrouve dans le billet de blogue publié par Wright cette semaine.

«Je suis toujours convaincu qu’il est Satoshi, malgré l’étrange preuve qu’il a présenté dans son billet de blogue», a déclaré Andresen. Ce matin, il persiste et signe : «Je crois que Craig Steven Wright est la personne qui a inventé le Bitcoin».

Comment Wright a démontré être Satoshi Nakamoto

bitcoins

Dans cet énième épisode de Where in the World is Satoshi Nakamoto?, des cryptographes ont suggéré au moins deux façons de prouver l’identité du créateur de Bitcoin.

Wright aurait ainsi signé non seulement le neuvième bloc du blockchain, mais également le tout premier, confirmant par conséquent être propriétaire des tout premiers Bitcoins – ou être un pirate extraordinaire.

D’abord, Nakamoto pourrait déplacer certains des tout premiers Bitcoins, connus pour appartenir à la personne ayant mis le système en place et qui n’ont jamais été dépensé depuis 2009. Une méthode simple et efficace. Deuxième option : Employer les mêmes clés privées cryptographiques qui permettraient au détenteur de ces Bitcoins de les dépenser pour marquer un message signé à l’un des blocs du blockchain.

Selon Andresen, Wright lui a fait la démonstration de la deuxième option en modifiant les 50 premiers Bitcoins inscrits dans le système à partir d’un nouvel ordinateur dépourvu de tout logiciel pouvant tromper les observateurs – un PC acheté sur place dans une boutique de Londres.

«Il est certainement possible que j’aille été berné», admet Andresen. «Je pourrais prétendre qu’ils ont piraté le Wi-Fi de l’hôtel pour que la connexion non sécurisée nous présente une fausse version du logiciel. Mais ça m’apparaît simplement incroyablement improbable. L’explication la plus simple est que cette personne est Satoshi.»

La même démonstration aurait été observée par Jon Matonis, ancien membre de la Bitcoin Foundation, et par un journaliste du quotidien britannique The Economist. Wright aurait ainsi signé non seulement le neuvième bloc du blockchain (dont la clé permettant son inscription est plus susceptible d’avoir été partagée), mais également le tout premier, confirmant par conséquent être le seul et unique propriétaire des tout premiers Bitcoins – ou être un pirate extraordinaire.

Un doute persiste

Dans d’autres circonstances, la communauté Bitcoin pourrait être convaincue des allégations de Wright et de la profonde conviction qui habite Andresen. Toutefois, contrairement à la démonstration privée, la preuve offerte publiquement par Wright n’est pas aussi accablante. En fait, la preuve semble partielle, et le message de Jean-Paul Sartre qui devrait accompagner les premiers Bitcoins afin d’associer l’identité de Wright à celle de Nakamoto ne se retrouve nulle part selon les spécialistes du domaine. De plus, Wright aurait par le passé faussement prétendu être détenteur de certains certificats académiques.

«J’ai assumé que Wright avait utilisé des tactiques de magiciens amateurs pour distraire le personnel non qualifié de la BBC et de The Economist lors de la prétendue démonstration», a déclaré Patrick McKenzie, un programmeur sceptique qui a analysé la preuve fournie par Wright avant de se retrouver dans une impasse. «Mais je suis perplexe quant à la façon dont cette supercherie aurait pu échapper à Andresen.»

«Je crois que l’explication la plus probable est que… il ne veut vraiment pas prendre sur ses épaules la responsabilité d’être l’inventeur de Bitcoin.»

«Je crois que l’explication la plus probable est que… il ne veut vraiment pas prendre sur ses épaules la responsabilité d’être l’inventeur de Bitcoin», croit Andresen, soulignant que Wright lui paraissait ambivalent à l’idée de dévoiler son identité lors de sa rencontre avec lui. «Peut-être qu’il veut que les choses demeurent étranges et floues, ce qui serait très mauvais pour [ma crédibilité].»

Aux dires d’Andresen, Wright semblait triste et dépassé, visiblement émotif par la tournure des événements. «Il est soit un acteur fantastique qui en sait énormément sur la cryptographie, ou il était réellement bouleversé par cette épreuve.»

Andresen ne comprend toujours pas pourquoi Wright ne publie pas simplement les preuves concrètes de son implication dans Bitcoin. Il espère que celui qu’il identifie comme le véritable Satoshi Nakamoto le fera bientôt.

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