Test du jeu Kena: Bridge of Spirits – Et si Pixar avait produit un jeu vidéo

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Si la qualité de production des jeux vidéo s’est indéniablement accentuée, certains titres se démarquent davantage que d’autres. C’est notamment le cas de Kena: Bridge of Spirits, un jeu qui a rapidement capté l’intérêt de bien des joueurs lorsqu’il fut dévoilé pour les consoles de Sony. Ainsi, maintenant qu’on y a droit, force est d’admettre que le petit studio d’animation Ember Lab s’est surpassé en donnant vie à une aventure qu’on croirait tout droit sortie des studios de Pixar !

  • Disponible sur: PlayStation 4, PlayStation 5, PC
  • Prix: 53,49$

La petite fille aux esprits

Kena: Bridge of Spirits vous plonge dans la peau de la jeune Kena. Dotée d’un pouvoir très spécial, Kena peut voir et aider les esprits afin qu’ils traversent vers l’au-delà lorsqu’ils sont coincés dans le monde des vivants. Or, elle devra rapidement entreprendre la plus grande quête de sa jeune existence lorsqu’elle sera confrontée à de dangereux esprits répandant la corruption partout autour d’eux.

Si on sent que le scénario manque quelque peu de finition, il n’en demeure pas moins qu’il met de l’avant des personnages extrêmement attachants ainsi qu’un univers magique dans lequel on se retrouve envoûté. Au-delà du fait que tout est très mignon au sein du jeu, ce dernier nous confronte à certaines situations poignantes qui nous amènent à nous questionner. En outre, la dualité entre la vigueur de la jeunesse et la finalité qui nous attend comme êtres humains est fort intéressante à suivre à travers le scénario imaginé par Ember Lab. Bien que le tout aurait pu être davantage exploré, Kena: Bridge of Spirits n’en demeure pas moins un jeu magique et très accrocheur.

Un jeu digne d’un grand studio d’animation

Ce n’est pas pour rien que les éléments techniques du jeu ont rapidement retenu l’attention. En fait, comme je le mentionnais en introduction, la qualité de production du titre d’Ember Lab est si élevée qu’on peine à croire que le studio n’est composé que de 25 personnes.

Visuellement, bien que ce ne soit pas un Ratchet & Clank: Rift Apart, Kena n’en demeure pas moins époustouflant. Les couleurs présentes un peu partout sont vives et la qualité des textures est ahurissante. La modélisation des personnages est également stupéfiante au point où on se croirait dans un film d’animation tant durant qu’à l’extérieur des cinématiques. Le jeu parviendra aussi à vous décrocher un sourire lorsque vous ferez la rencontre de certains personnages, en particulier les mignons Rots. Ainsi, vous retrouverez une qualité visuelle défiant pratiquement les productions de gros studios d’animation tels que Pixar et DreamWorks, ce qui n’est pas peu dire.

À l’oreille, le jeu nous immerge aussi dans une ambiance décuplant sa dimension surnaturelle. Non seulement le doublage des acteurs est-il excellent, mais la musique enjolivera vos oreilles grâce à ses rythmes rappelant la sonorité de pièces orchestrales ou celles de communautés autochtones. D’ailleurs, les pièces musicales que vous entendrez lors des combats contre les boss viendront ajouter une couche de profondeur à ces défis de haut niveau. Kena est donc un plaisir délectable tant visuellement qu’auditivement !

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Exploration satisfaisante malgré la présence de simples chapeaux

De prime abord, Kena: Bridge of Spirits semble être un jeu d’action et d’aventure similaire à quelques opus de la franchise The Legend of Zelda. Bien que beaucoup plus linéaire que ces derniers, le jeu vous encouragera à explorer ses environnements et à compléter ses différentes activités afin d’accentuer la puissance de votre héroïne.

Ainsi, en tirant profit des habiletés de Kena, vous découvrirez des coffres, urnes et pots qui renfermeront des ressources. Ces dernières vous permettront notamment d’acheter de nouvelles habiletés, mais aussi de personnifier vos petits Rots. Petites créatures tout à fait charmantes et mignonnes, les Rots sont une version légère des Pikmin de Nintendo auxquels vous pourrez faire appel afin de résoudre des casse-tête et reconstruire les environnements détruits par la corruption.

C’est d’ailleurs là où j’ai retiré le plus de plaisir au sein de Kena. Parcourir les environnements et faire appel aux Rots pour redonner vie aux décors ou simplement leur demander de remettre des structures en place est addictif et m’a poussé à vouloir compléter chaque portion du monde de fond en comble. Qui plus est, les Rots pourront bouger ou éliminer certaines structures afin que vous puissiez surmonter certains obstacles. Même si, dans l’ensemble, ces casse-tête sont simples, ils n’en demeurent pas moins plaisants à compléter.

En revanche, j’aurais souhaité que ce qu’on accumule ait une plus grande utilité. À l’exception des ressources de moral qui vous serviront à améliorer Kena, le jeu ne propose que des centaines de petites pierres qui pourront être échangées contre des chapeaux pour vos Rots. Malheureusement, ces chapeaux ne sont qu’esthétiques puisqu’ils n’ont aucune utilité comme telle dans notre aventure. Oui, ils sont mignons sur les Rots, mais ils n’ont aucun autre intérêt, les rendant ainsi inutiles.

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Des combats corsés et déstabilisants

Là où Kena m’a complètement pris par surprise est dans l’accent mis sur les combats. Effectivement, le jeu paraît léger et mignon en raison de son apparence, mais les combats viendront rapidement vous rappeler qu’il s’agit d’une aventure en bonne et due forme pouvant énormément se corser.

À la base, Kena possèdera quatre habiletés auxquelles s’ajouteront des aptitudes à débloquer avec les points de moral que vous récolterez. Ces différentes habiletés vous serviront à affronter différents types d’ennemis corrompus au sein de zones que vous devrez purifier. Or, s’il est dommage que les combats deviennent répétitifs en raison du peu de variétés de créatures à affronter, vous verrez que le défi imposé par les affronts vous déstabilisera.

En effet, malgré les apparences, Kena n’est pas un jeu facile. Les ennemis frappent fort et l’engin de combat exige qu’on demeure constamment vigilants afin d’éviter de se prendre un coup mortel. Vous devrez donc sans cesse bouger et être à l’affut des mouvements de vos ennemis afin de vous protéger et contre-attaquer adéquatement. Ça peut sembler classique, dit comme cela, mais Ember Lab a réellement conçu des combats destinés aux amateurs de jeux d’action et d’aventure.

Les combats contre les boss viennent d’ailleurs accentuer la véracité de cette réalité. Effectivement, ces combats de boss sont impitoyables et parfois dignes de jeux corsés comme les Dark Souls. Qui plus est, durant la seconde portion du jeu, le niveau de difficulté grimpe en flèche alors qu’on doit mélanger les habiletés de Kena et ceux des Rots, et maximiser les dommages que l’on fait en ciblant les petits points faibles de nos adversaires. Je vous le dis, même au niveau Normal, Kena propose un défi relevé insoupçonné.

De ce fait, ceux qui pensaient avoir droit à un jeu facile et tout mignon écarquilleront les yeux. Kena peut devenir si difficile que vous aurez envie de diminuer sa difficulté, spécialement lors des derniers combats de boss. Attendez-vous à mourir et à devoir recommencer certains combats encore et encore afin d’apprendre les manoeuvres de vos ennemis pour parvenir à les éradiquer, le tout au cours de combats pouvant durer plus de 5, voire même 10 minutes. Le tout est possible, mais mettra la patience des impatients à l’épreuve, spécialement dans les deux modes de difficulté les plus avancés.

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Devriez-vous y jouer ?

Difficile de croire qu’avec une telle valeur de production, Kena: Bridge of Spirits fut réalisé par une petite équipe comptant à peine plus d’une vingtaine de personnes. Sans être exempt de défauts, le premier titre d’Ember Lab nous accroche rapidement grâce à son ambiance magique et son exploration somme toute satisfaisante. Qui plus est, les combats posent un défi insoupçonné détonant avec le look mignon de l’aventure.

Avec un tel premier jeu, je ne serais pas surpris qu’Ember Lab reçoive des offres d’achat tant l’avenir de ce studio d’animation est prometteur dans le monde du jeu vidéo !

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