Metaphor: ReFantazio, le JRPG audacieux signé par les créateurs de Persona, a pulvérisé les records d’Atlus en écoulant 1 million de copies dès sa sortie. Un score historique pour le studio, habitué aux succès niche. Mieux encore : le titre, acclamé par la critique (90/100 sur Metacritic), a frôlé le titre de Jeu de l’Année 2024 aux Game Awards, malgré la concurrence féroce de GTA VI.
Dans son sillage, Sonic X Shadow Generations a lui aussi déjoué les pronostics. Ce retour aux sources modernisé a séduit plus de 2 millions de joueurs, combinant nostalgie des classiques 2D et nouveautés autour de Shadow.
Pour Sega, ces succès tombent à pic. L’annulation surprise de Football Manager 25, pilier financier, avait assombri les perspectives. Mais le duo inattendu compense une partie des pertes, prouvant que la diversité des genres reste un atout.
Sega mise sur la durée de vie et l’ajustement des prix
Face à ces performances, Sega garde les pieds sur Terre. Lors d’un échange avec les investisseurs, le géant japonais a salué la « croissance constante » des ventes de Metaphor, tout en restant prudent : « Nous devons surveiller les niveaux de prix appropriés et stimuler les ventes répétées ». En clair, des rabais ciblés et des éditions spéciales pourraient prolonger l’engouement.
Côté Sonic, l’accent est mis sur la fidélisation. Le personnage iconique, après des années en dents de scie, retrouve grâce grâce à ce soft-reboot. Un succès qui pourrait inspirer d’autres retours aux sources, comme le réclament les fans de Jet Set Radio ou Crazy Taxi.
En parallèle, Sega prépare déjà l’avenir. Si Metaphor n’aura pas de suite immédiate (Atlus étant occupé par Persona 6), les rumeurs d’un DPC ou d’un portage Switch 2 circulent. Pour Sonic, une nouvelle aventure 3D est déjà en préproduction.
Au final, Sega tire une leçon : prendre des risques créatifs (Metaphor) et chérir son patrimoine (Sonic) paie. Même dans une industrie volatile. Reste à voir si cette dynamique suffira à combler le vide laissé par Football Manager… ou si d’autres surprises attendent dans l’ombre.