Le mystérieux projet dont nous parlait Hugo Prévost la semaine dernière a enfin été dévoilé. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, il ne s’agit pas d’un jeu déjà en développement, mais plutôt d’une campagne de sociofinancement invitant les internautes à manifester leur intérêt avec leur portefeuille.
Sous un ton volontairement cliché rappelant les films de séries B, voici le scénario proposé dans la vidéo présentant BLACKROOM :
L’action de BLACKROOM se déroule dans un avenir rapproché sur le site de l’une des plus importantes entreprises technologiques au monde : HOXAR. HOXAR a développé une technologie qui vous permet d’être n’importe où à n’importe quel moment, créant des mondes holographiques entièrement réalisés qui sont indissociables de la réalité. Le tout à l’intérieur d’une énorme chambre noire.
Quand soudain, quelque chose d’étrange survient. On pourrait dire que c’est un glitch. Les gens voient des choses, les simulations se replient dangereusement les uns sur les autres.
Vous êtes Santiago Senora, un ingénieur affecté au projet BLACKROOM. Vous n’avez aucune idée de ce qui cloche avec BLACKROOM, jusqu’à ce que vous en viviez les conséquences, et que vous y frôliez la mort.
C’est maintenant à vous de régler la crise, voyageant et luttant à travers les différents environnements de BLACKROOM, passant de la science-fiction à des villes de l’Ouest américain et des maisons hantées. En plus de votre arsenal, vous tirez profit d’outils plus avancés cette fois. Des outils qui vous permettent de pirater votre environnement.
Concrètement, BLACKROOM est un FPS où le protagoniste se retrouve plongé dans un holodeck qui fait défaut. L’idée est bien entendu de trouver la cause du problème, en traversant des niveaux qui devraient être excessivement variés étant donné le contexte du jeu.
Il sera possible de pirater l’environnement en exploitant le Boxel, un appareil attaché à votre poignet (un genre de Pip-Boy plus futuriste), mais on ignore exactement comment les capacités de cet outil viendront affecter la partie. Il est question d’en tirer profit pour «influencer l’environnement, vos armes et vos ennemis».
Un retour aux sources
BLACKROOM inclut des outils permettant de créer ou de modifier des niveaux, y compris un soutien technique gratuit.
BLACKROOM se veut un retour au genre classique du jeu de tir à la première personne hyper violent. Le projet mise beaucoup sur la communauté de joueurs, et le jeu inclus des outils permettant de créer ou de modifier des niveaux, y compris un soutien technique complet et gratuit pour les utilisateurs qui souhaitent s’amuser en ce sens.
On promet une campagne solo d’une durée de 10 heures, divers modes multijoueurs (coop, deathmatch un contre un ou en groupe dans une arène) incluant 6 niveaux, la possibilité de jouer à des niveaux conçus par la communauté en mode solo ou multijoueur, et enfin la possibilité de rouler ses propres serveurs.
Sur papier, BLACKROOM est essentiellement un FPS moderne qui offre les mêmes libertés que les jeux issus des années 90. À une époque où la concurrence empêche la communauté de joueurs de modifier quoi que ce soit ou d’exploiter le jeu sur des serveurs personnels, difficile de ne pas trouver cette offre rafraîchissante.
Cela dit, le projet n’en est qu’à ses balbutiements, et Romero n’est pas étranger à l’échec – sa réputation a été plutôt entachée par Daikatana. Au moment d’écrire ces lignes, BLACKROOM a déjà atteint la somme de 116 059$ US, et il reste encore 30 jours à sa campagne Kickstarter.
Si la campagne est un succès, le jeu devrait paraître sur Windows et OS X via Steam en décembre 2018. Oui, dans plus de 2 ans. La patience est une vertu.