Alors que le maire Denis Coderre avait annoncé l’an dernier que Montréal proposerait sa propre flotte de 250 voitures électriques en autopartage pour 2016, la ville privilégiant plutôt l’ouverture de son marché à toute entreprise qui souhaite offrir des véhicules électriques en libre-service (VLS).
Tout porte à croire que l’intégration de nouvelles bornes de recharge attirera des nouveaux joueurs sur le marché montréalais.
«Le choix de société qu’on s’est donné comme ville, c’est que si vous voulez avoir accès à des stationnements au niveau de la ville de Montréal, vous devez avoir une voiture électrique», a déclaré le marie Coderre lors d’un point de presse mercredi. «C’est un statement, c’est un engagement qui est clair, qui est net. Moi, je ne me mêle pas de la concurrence ou de l’entreprise, mais je vais me mêler d’avoir un environnement propice à l’électrification par exemple.»
Pour favoriser l’éclosion de ce type de service, le secteur privé pourra compter sur 1 000 bornes de recharge liées à des places de stationnement sur la voie publique d’ici 2020, dont une cinquantaine dès cet été au centre-ville de Montréal. Il s’agira des premières places de stationnement du centre-ville accessibles aux VLS, où les véhicules d’entreprises comme Car2Go et Communauto n’ont pas accès actuellement.
Ces nouvelles places de stationnement réservées aux véhicules électriques seront contrôlées par un système de vignettes universelles (numérotées 403) qui pourront être achetées tant par les entreprises d’autopartage que par des citoyens. Contrairement aux vignettes actuellement exploitées par les arrondissements, dont la zone de stationnement est restreinte, les propriétaires de ces vignettes bénéficieront d’une zone élargie, mais selon un nombre de places restreint.
Progressivement, Montréal réduira le nombre de vignettes accessibles aux VLS à essence pour augmenter le nombre réservées aux VLS entièrement électriques.
La ville prévoit ainsi augmenter son réseau de 20 bornes actuellement en service à 104 bornes d’ici la fin de l’année. Par la suite, environ 200 bornes seront ajoutées au réseau annuellement, et celles-ci seront situées sur le coin de certaines rues de la métropole à l’instar des bornes BIXI.
À noter que les entreprises qui offre le service d’autopartage devront respecter certaines conditions pour avoir accès aux nouvelles vignettes, dont notamment dédier 20% de leur flotte à des véhicules de 4 places et plus. Car2Go, réputée pour sa flotte entièrement composée de Smart à deux places, devra par conséquent effectuer d’importantes modifications en conséquence, au risque d’être exclue du marché.
Tout porte à croire que l’intégration de nouvelles bornes de recharge attirera des nouveaux joueurs sur le marché montréalais. On peut ainsi s’attendre à ce que des entreprises comme Bolloré, BYD, Mitsubishi, ou ZipCar se positionnent comme de nouveaux concurrents face à Car2Go et Communauto.