Un coup dur pour Huawei?
Il y a quelques mois, le gouvernement américain a décidé de blacklister Huawei. Par conséquent, les grands groupes américains n’ont plus le droit d’échanger de technologie avec le géant chinois. Et si, jusqu’ici, les grandes conséquences de cette décision ne se font pas encore réellement voir, la sortie du Mate 30 changera certainement les choses, et pour cause; le futur smartphone n’aura plus droit à la licence Android. Cela signifie que toutes les applications embarquées (dont Google Maps, Gmail ou encore YouTube) n’y seront pas installées.
Pas de licence Android = Pas d’applications Google
Selon les informations relayées par Reuters : « 130 sociétés américaines ont adressé une demande de licence auprès du département du commerce américain pour obtenir l’autorisation de continuer à travailler avec Huawei. Mais aucune n’a été acceptée ».
Face à cette situation, Huawei reste serein. En effet, Joe Kelly, le porte-parole du groupe chinois, annonce à l’agence de presse que « Huawei continuera d’utiliser l’OS et l’écosystème Android si le gouvernement américain le permet. Sinon, nous continuerons à développer notre propre système d’exploitation et notre propre écosystème ».
Sauf que dans la pratique, ce n’est pas aussi simple que cela. Huawei n’a pas eu l’intention de remplacer Android sur ses smartphones et le système d’exploitation maison, Harmony OS, n’est pas encore prêt à prendre le relais. Cet OS est prévu pour être multiplateforme, mais pour le moment, tous les efforts sont encore concentrés sur d’autres plateformes, dont les TV, les montres et les bracelets.
AOSP, le dernier recours
Si aucun changement de dernière minute ne s’opère, il y a de fortes chances que le Mate 30, nouveau smartphone prévu pour le 19 septembre 2019, tourne avec l’AOSP, la version open source d’Android. Mais dans ce cas, il ne pourra pas profiter de tous les services Google, et, bien évidemment, il faut s’attendre à ce que ce manque se fasse sentir directement sur les ventes. Déjà que les ventes de la marque ont reculé de 16 % en Europe durant le deuxième trimestre, selon les dernières études effectuées par le cabinet d’étude Canalys, cela pourrait leur faire très mal.
Donc, à quoi peut-on s’attendre pour le futur de Huawei? Seul l’avenir nous le dira…