Cette annonce est surprenante, puisque la bête en question ne devait pas être opérationnelle avant 2015. Le Tianhe-2, qui signifie «Voie lactée 2» en chinois, détrône désormais le supercalculateur américain Titan, par conséquent rétrogradé au deuxième rang. Il a été conçu par l’Université nationale des techniques de défense, une institution gouvernementale chinoise.
Le Tianhe-2 est en mesure de calculer 33 862 trillions d’opérations à la seconde, soit près du double de la capacité de son plus proche rival, qui pour sa part peut en exécuter 17 590 trillions. Dans des conditions optimales, le supercalculateur chinois pourrait en théorie se rendre à 54 902 trillions.
Pour parvenir à ce tel rendement, la machine comprend 16 000 nœuds sur lesquels on retrouve deux processeurs Xeon d’Intel basés sur l’architecture Ivy Bridge et trois processeurs Xeon Phi – totalisant 3,12 millions de cœurs.
La liste des 500 supercalculateurs les plus puissants au monde est mise à jour deux fois par année. Cette démarche est supervisée par Hans Meuer, professeur de sciences informatiques à l’Université de Mannheim, en Allemagne. Aux dernières nouvelles, les États-Unis n’auraient pas l’intention de développer un autre supercalculateur avant 2015. Le Canada se retrouve au 77e rang avec le BGQ, hébergé par le South Ontario Smart Computing Innovation Consortium de l’Université de Toronto.