Contrairement à tout ce qu’a offert DirecTV jusqu’à présent, le service DirecTV Now n’entraînera pas de dépenses supplémentaires pour les consommateurs par l’achat d’une antenne satellite, la location d’un décodeur, ou les frais d’un technicien.
«Ce n’est pas la cochonnerie dont personne ne veut», a précisé Stephenson. «Il est question de tout le contenu haut de gamme que vous connaissez et aimez regarder.»
Il s’agira d’un simple service web, avec sa propre application mobile, offert aux États-Unis pour 35$ US par mois «incluant le coût de la diffusion mobile [illimité]». On imagine que pour accéder à cette bande passante mobile illimitée, les clients devront être abonnés aux services cellulaires d’AT&T, mais rien n’a été précisé à ce sujet.
«C’est un concept radicalement nouveau», a déclaré le PDG d’AT&T, Randall Stephenson, en dévoilant la nouvelle – susceptible de donner froid dans le dos à Netflix et aux adeptes de la neutralité du Net – dans le cadre de WSJD Live aujourd’hui. «Voilà comment les coûts peuvent diminuer de façon spectaculaire.»
Parmi les chaînes offertes dans ce bouquet tout inclus, on retrouvera les propriétés de Fox, NBC Universal, et de Time Warner. «Ce n’est pas la cochonnerie dont personne ne veut», a précisé Stephenson. «Il est question de tout le contenu haut de gamme que vous connaissez et aimez regarder.»
DirecTV Now souhaite ainsi s’implanter dans les 20 millions de foyers qui ont déserté les câblodistributeurs au fil des années. Pour ce faire, Stephenson a mentionné qu’AT&T réfléchissait aussi à d’autres stratégies, notamment en introduisant à terme une tarification à la carte.
Ce dévoilement survient quelques jours après que le géant américain des télécommunications ait annoncé vouloir faire l’acquisition de Time Warner. Jeff Bewkes, le PDG de Time Warner, partageait d’ailleurs la scène avec le dirigeant de son potentiel prochain propriétaire.
Frustré par certains câblodistributeurs qui n’offrent toujours pas la vidéo sur demande gratuitement à leurs abonnés, Bewkes souhaite également que l’industrie change radicalement.
À ses yeux, elle est restée trop longtemps léthargique devant la montée du Web et de ses nouveaux joueurs, jusqu’à laisser les consommateurs payer un supplément pour accéder «à la même programmation qui aurait dû être disponible en vidéo sur demande depuis le début».
Stephenson a précisé que si l’acquisition de Time Warner obtient le feu vert de la part des autorités compétentes, celle-ci fonctionnera comme «une filiale indépendante dont AT&T sera propriétaire», en soulignant au passage qu’il n’a «pas la moindre idée» de ce que représente la gestion de réseaux télévisés et d’un studio de production cinématographique.
Par conséquent, on peut présager que Bewkes restera aux commandes de Time Warner, et que la transaction n’aura que peu d’impacts sur les activités des deux entreprises à moyen terme.