Craig Wright ne souhaite plus prouver qu’il est le fondateur de Bitcoin

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Qui est Satoshi Nakamoto? On croyait avoir trouvé la réponse cette semaine. Mais une curieuse suite d’événements plongent la communauté Bitcoin dans l’obscurité, alors que le présumé inventeur de la populaire cryptomonnaie a choisi de disparaître de la scène publique.

Craig Wright est-il un grand génie incompris au comportement étrange ou un simple usurpateur qui a tenté de s’approprier le travail de quelqu’un d’autre?

Selon Gavin Andresen, l’un des premiers programmeurs à avoir travaillé sur le déploiement et le maintien du système derrière Bitcoin, Craig Wright lui a fait la démonstration prouvant qu’il était bel et bien Satoshi Nakamoto, pseudonyme employé par l’inventeur de Bitcoin. Jon Matonis, un ex-membre de la Bitcoin Foundation, a également reçu ce privilège, et en est arrivé à la même conclusion.

Alors que des doutes persistaient malgré ces témoignages, Wright avait d’abord promis qu’il publierait la preuve incontestable sous peu.

Mais plutôt que d’aller de l’avant, l’homme a choisi de se retirer.

«Je suis désolé», peut-on lire sur le blogue de Wright, aujourd’hui vidée de tout autre contenu. «Je croyais que je pouvais le faire. Je croyais que je pouvais mettre les années d’anonymat et de secret derrière moi. Mais, alors que les événements de cette semaine se sont déroulés et que je m’apprêtais à publier la preuve d’accès aux premières clés de chiffrement [du système], je me suis cassé. Je n’ai pas le courage. Je ne peux pas.»

«Lorsque les rumeurs ont commencé, mes qualifications et ma personne ont été attaquées. Lorsque ces allégations ont été réfutées, de nouvelles allégations circulaient déjà. Je sais maintenant que je n’ai pas la force pour confronter cela.»

«Je sais que cette faiblesse va causer de grands dommages à ceux qui m’ont soutenu, et en particulier à Jon Matonis et Gavin Andresen. Je ne peux qu’espérer que leur honneur et leur crédibilité ne seront pas irrémédiablement entachés par mes actions. Ils n’ont pas été bernés, mais je sais que le monde n’y croira jamais. Je tiens simplement à dire que je suis désolé.»

Craig Wright est-il un grand génie incompris dont le comportement étrange (tel que l’a rapporté par Andresen) laisse présager qu’il pourrait être atteint d’une maladie mentale, ou un simple usurpateur qui a tenté de s’approprier le travail de quelqu’un d’autre en truquant le système?

Craig Wright explique qu’il ne court pas après les caméras… dans le cadre d’une entrevue qu’il a lui-même réclamée.

Selon Rob Graham, spécialiste en cryptographie de la firme Errata Security, il apparaît évident que le tout était une supercherie. «Ce ne sont pas des “allégations” que Craig Wright est un imposteur», écrit-il aujourd’hui sur Twitter. «Nous avons la “preuve” qu’il a tenté de frauder, truquer, et arnaquer tout le monde.»

Graham a d’ailleurs publié un long billet de blogue expliquant comment Wright a exploité le système de Bitcoin afin de faire croire qu’il était Satoshi Nakamoto. Essentiellement, Wright aurait utilisé le hash une précédente transaction attribuable à l’inventeur de Bitcoin pour faire croire qu’il possédait la clé de chiffrement du véritable Nakamoto.

Mais voilà, la preuve publiée par Wright et analysée par Graham n’a rien à voir avec celle observée par Andresen et Matonis. Il aurait pourtant été si simple pour Wright de prouver autrement la chose publiquement. Le simple fait de déplacer les tout premiers Bitcoins inscrits dans le système ou de créer une nouvelle signature à partir de la clé de chiffrement de Nakamoto aurait été suffisant.

Ça lui aurait pris au bas mot 5 minutes…

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