C’est en effet ce qu’a déclaré le directeur financier de l’entreprise, Chia-Lin Chang, en entrevue avec CNET. Fière de sa position actuelle avec le Vive (propulsé par SteamVR), HTC n’a pas l’intention de l’abandonner au profit de ce nouveau projet. L’idée ici est d’offrir à un plus grand bassin d’utilisateurs potentiels un casque plus abordable.
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«Dans les mois à venir, vous verrez notre stratégie liée à la mobilité et la réalité virtuelle, et ce ne sera pas un téléphone greffé à un casque.»
«Nous avons un bon plan pour combiner la mobilité à la réalité virtuelle», croit Chang. «Le Vive est très haut de gamme, et dans les mois à venir, vous verrez notre stratégie liée à la mobilité et la réalité virtuelle, et ce ne sera pas un téléphone greffé à un casque. Ce sera quelque chose de différent.»
Le directeur financier de HTC a ajouté que le produit-mystère en question sera lancé d’ici la fin de l’année.
Rappelons que le principal concurrent de HTC dans ce secteur, Oculus, a annoncé en octobre dernier qu’il travaillait également à l’élaboration d’un casque de réalité virtuelle autonome. L’objectif du projet est ainsi de créer une nouvelle catégorie, située entre les solutions mobiles bon marché de Google et Samsung et l’actuelle offre de réalité virtuelle sur PC, le HTC Vive et l’Oculus Rift.
Tout porte à croire que les plans de HTC sont comparables à ceux d’Oculus : offrir un casque de réalité virtuelle mobile, voire autonome, de moyenne gamme. Un peu à l’instar de l’HoloLens de Microsoft, mais dédié à la RV (et avec un prix significativement moins élevé).
Un marché toujours en émergence
L’accent que porte HTC sur la réalité virtuelle s’amplifie alors que le fabricant taïwanais doit toujours composer avec certaines difficultés dans le secteur des appareils mobiles. Pour son quatrième trimestre, HTC a enregistré une perte d’exploitation équivalente à 116 millions de dollars US, avec des recettes ayant chuté de 14% pour s’établir à 722 millions de dollars US, et ce, malgré une performance de ventes jugée robuste.
«Nous avons beaucoup appris de notre arrivée dans le monde de la réalité virtuelle», a affirmé Cher Wang, la présidente et PDG de HTC. «Nous croyons que notre approche ciblée pour construire notre écosystème est la bonne stratégie qui permettra à l’ensemble de l’industrie de se développer grâce à la création de contenus convaincants et d’expériences riches.»
Mais le marché de la réalité virtuelle demeure toujours une niche à l’intérieur de l’industrie du jeu vidéo dans son ensemble. En décembre dernier, la firme SuperData estimait les ventes du HTC Vive à 450 000 contre 355 000 pour l’Oculus Rift et 750 000 pour le PlayStation VR, l’offre de réalité virtuelle de Sony légèrement plus abordable.
Reste à voir maintenant si l’introduction d’une troisième catégorie de casques, qui offriront manifestement moins de puissance qu’un PC ou une console, signalera de nouveaux maux de tête pour les développeurs, qui peine toujours à adopter la technologie.