Un supercalculateur prend 40 minutes pour simuler une seconde d’activité du cerveau humain

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Une simulation du cerveau humain, la plus précise à ce jour, a été effectuée récemment par un supercalculateur japonais. L’un des ordinateurs les plus puissants au monde a nécessité 40 minutes afin de reproduire une seule seconde d’activité de seulement 1% de l’important organe humain.

L’exercice donne également aux neuroscientifiques un aperçu de ce qui pourrait être réalisé à l’aide de la prochaine génération d’ordinateurs, l’exainformatique.

La machine en question, le K de Fujitsu, est hébergée à la RIKEN Advanced Institute for Computational Science (AICS), situé à Kobe au Japon. Le supercalculateur est propulsé par 88 128 processeurs octocœurs SPARC64 VIIIfx (totalisant 705 024 cœurs) et est doté de 1,4 million de gigaoctets de mémoire vive. Selon Linpack, l’examen de performance que doivent subir les ordinateurs qui désirent se classer dans le palmarès des 500 supercalculateurs les plus puissants au monde, le K peut générer 10 510 téraflops. Il se classe au quatrième rang, derrière deux ordinateurs américains (Sequoi et Titan) et le Tianhe-2, le supercalculateur chinois en tête de liste depuis cet été.

Le projet, une collaboration entre le groupe de recherche de l’Institut RIKEN, l’Institut universitaire des sciences et des technologies d’Okinawa, et le centre de recherche interdisciplinaire allemand Forschungszentrum Jülich, est l’une des plus importantes simulations du réseau neuronal à ce jour.

L’exercice a été effectué par le biais de Neural Simulation Technology (NEST), un logiciel libre, afin de reproduire 1,73 milliards de cellules nerveuses reliées par 10,4 billiards de synapses.

L’objectif de la simulation ne portait pas sur la recherche liée au cerveau, mais plutôt de sur les limites de la technologie de simulation et les capacités du supercalculateur.

Grâce à leurs efforts, les chercheurs ont pu recueillir de précieuses informations qui guideront la construction de nouveaux logiciels de simulation. L’exercice donne également aux neuroscientifiques un aperçu de ce qui pourrait être réalisé à l’aide de la prochaine génération d’ordinateurs, l’exainformatique.

«Si la pétainformatique comme celle produite par le supercalculateur K est capable de reproduire 1% du réseau d’un cerveau humain aujourd’hui, alors on sait que la simulation de l’ensemble du cerveau au niveau de la cellule nerveuse individuelle et ses synapses sera possible avec l’exainformatique – en espérant qu’elle soit accessible dans la prochaine décennie», a déclaré Markus Diesmann, un des scientifiques attitrés au projet.

Intel a annoncé son intention de produire et opérer un supercalculateur de niveau exainformatique d’ici 2018.

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