Qui achètera BlackBerry?

BlackBerry
Facebook
Twitter
LinkedIn
Reddit
WhatsApp
Email

En début de semaine, BlackBerry annonçait être à la recherche de partenaires financiers pour conclure une alliance stratégique ou pour acheter l’entreprise. Qui sera l’heureux élu? Voici quelques candidats potentiels et les raisons pour lesquelles je crois qu’ils tenteront le coup ou qu’ils passeront leur tour.

Microsoft

Probablement le favori. Malgré de très belles qualités, Windows Phone ne lève pas, et la prise de contrôle de Nokia par Microsoft, qui paraissait inévitable il n’y a pas si longtemps, semble avoir fait long feu.

Une fusion des meilleurs éléments de Windows Phone et de l’OS de BlackBerry pourrait permettre au géant de Redmond de réaliser une percée significative dans le marché des «flottes» de téléphones d’affaires.

De plus, les noms de Microsoft et de BlackBerry sont encore magiques au sein de la haute direction de plusieurs grandes entreprises; une fusion des meilleurs éléments de Windows Phone et de l’OS de BlackBerry pourrait permettre au géant de Redmond de réaliser une percée significative dans le marché des «flottes» de téléphones d’affaires. Probabilité : élevée.

Samsung

Le géant sud-coréen domine le marché des téléphones Android de façon éhontée, mais il n’a tellement pas apprécié l’achat de Motorola par Google qu’il s’est lancé dans le développement de son propre système d’exploitation, Tizen, en collaboration avec Intel. Comme par hasard, on apprenait lundi dernier que le développement de Tizen serait retardé – pour mieux y intégrer des fonctions de BlackBerry 10, peut-être? Disons que c’est possible.

Autre raison de considérer Samsung comme un acheteur potentiel : le portefeuille de brevets de BlackBerry constituerait une arme considérable dans l’éternelle bataille judiciaire que la compagnie livre à Apple. Probabilité : moyenne.

Amazon

Les rumeurs selon lesquelles Amazon se lancerait dans le développement de téléphones intelligents datent d’avant même le lancement de sa tablette Kindle Fire. À première vue, compléter l’écosystème Kindle avec un téléphone va de soi. Mais BlackBerry serait-il le partenaire idéal pour une entreprise dont la clientèle cible se retrouve beaucoup plus chez les consommateurs que chez les entreprises?

Le mariage semble peu prometteur, même si Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, pourrait acheter toutes les actions de BlackBerry à leur valeur actuelle pour à peine 20% de sa fortune personnelle. Probabilité : faible.

Apple

Apple n’a absolument pas besoin des produits de BlackBerry, mais pourrait être tentée de faire l’acquisition de son portefeuille de brevets et de son personnel technique. Après tout, il va bien falloir faire quelque chose avec les 117 milliards de dollars que l’entreprise détient dans ses coffres un de ces jours. Probabilité : faible.

Facebook

La bande de Mark Zuckerberg s’est royalement cassé la figure avec sa coquille pour Android Facebook Home, mais ce lancement raté a tout de même reconfirmé l’intérêt de Facebook pour la téléphonie. De là à dépenser des milliards pour acheter un manufacturier, il y a toute une marge, mais s’il y a une entreprise susceptible de se lancer tête première dans un marché qu’elle ne connaît pas, c’est bien celle-là. Probabilité : faible.

Google

Voir Apple. Probabilité : faible.

Si vous étiez Rogers ou Bell, est-ce que les possibilités d’intégration verticale avec un fabricant de téléphones que vous pourriez promouvoir partout sur vos réseaux de télévision et aux matchs de vos équipes sportives ne seraient pas alléchantes?

Absolument personne

Il ne faut pas sous-estimer la possibilité que le projet d’alliance de BlackBerry ne fonctionne pas. Après tout, la valeur boursière de l’entreprise est encore très élevée pour une compagnie dont les parts de marché menacent de tomber sous le 1%. Il n’est pas impossible non plus que l’entreprise se montre trop gourmande ou que ses rivales ne préfèrent la laisser dépérir pour acheter les meilleurs morceaux plus tard, dans une éventuelle vente de faillite. Probabilité : moyenne.

Une grosse surprise

Quoi qu’on en dise, BlackBerry demeure un fleuron de la technologie canadienne qui possède une expertise peu banale en télécommunications. Ne serait-ce que pour ces raisons, il n’est pas impensable de voir une entreprise sortir de nulle part pour s’en emparer.

Si vous étiez Cisco, est-ce que la technologie cellulaire de BlackBerry ne viendrait pas complémenter votre portefeuille de façon plutôt attirante? Si vous étiez Rogers ou Bell, est-ce que les possibilités d’intégration verticale avec un fabricant de téléphones que vous pourriez promouvoir partout sur vos réseaux de télévision et aux matchs de vos équipes sportives ne seraient pas alléchantes? Ceci dit, comme je l’ai mentionné plus tôt, BlackBerry demeure une grosse bouchée à avaler et sa valeur nutritive n’est pas forcément au sommet. Probabilité : très faible.

Ma prédiction

Microsoft, après une négociation longue et difficile. Mais je suis à peu près certain de me tromper! :)

Dernier articles

Abonnez-vous à nos réseaux sociaux